L'antimatière fascine tant les scientifiques que les auteurs de SF ou de fantastique mystique. Des chercheurs du CERN en Suisse viennent d'annoncer que, pour la première fois, on a réussi à manipuler de l'antimatière : un atome d'antihydrogène, pour être exact.

La manoeuvre est forcément délicate, car l'antimatière que l'on arrive à former réagit de manière explosive avec la matière. Ces scientifiques ont donc réussi à « piéger » des antiatomes, un par un et les ont étudié à l'aide de la spectrographie à micro-ondes. Ces ondes ont interagi avec cette antimatière.

Cela ouvre de grandes perspectives, afin d'étudier plus finement et surtout expérimentalement les propriétés de l'antimatière, qui existent depuis longtemps sur le papier. Les lois de la Physique nous disent en effet que la matière a son pendant : l'antimatière. Le grand mystère actuel est qu'il devrait y avoir autant de matière que d'antimatière dans notre univers a priori. Or, les observations astronomiques nous montrent que la matière prévaut et que notre univers est presque entièrement dépourvu d'antimatière. Une explication à cela pourrait être qu'il existe en réalité une différence subtile entre les deux et que cela donne l'avantage à la matière. On cherche justement à le savoir.

Au passage, pour ceux qui tremblent devant une possibilité qu'ont les scientifiques de détruire la Terre avec ce genre d'expériences (et qui donnerait raison aux Mayas), il faut savoir qu'on ne produit que des quantités si faibles d'antimatière au CERN qu'il y a même pas de quoi chauffer votre tasse de café...

De plus, une bombe d'antimatière serait bien moins facile à créer et efficace qu'une bombe à hydrogène. Et cette dernière n'a pas attendu 2012 pour faire partie de notre arsenal d'autodestruction...

C'est dit : vous pouvez retourner à la construction de votre bunker.