Lors d'une allocution radio-télévisée après la mort de Mohamed Merah, l'auteur présumé des assassinats de Montauban et Toulouse, Nicolas Sarkozy a affirmé que «la propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes seront réprimées par un délit pénal». «Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement, a-t-il indiqué. Toute personne se rendant à l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement, des idéologies conduisant au terrorisme, sera punie pénalement». En outre, «la propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant au code pénal, avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste», a-t-il dit.

Il a par ailleurs a annoncé avoir demandé au garde des Sceaux Michel Mercier de mener «une réflexion approfondie» sur la propagation en prison des idéologies pouvant conduire au terrorisme, après l'épilogue des événements de Toulouse. «Avec le Premier ministre, j'ai demandé au garde des Sceaux de mener une réflexion approfondie sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral», a déclaré le chef de l'Etat devant les médias à l'Elysée. «Nous ne pouvons accepter que nos prisons deviennent des terreaux d'endoctrinement à des idéologies de haine et de terrorisme», a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a appelé les Français à ne procéder à «aucun amalgame», insistant sur le fait que «nos compatriotes musulmans n'ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste». «La France a fait preuve de sang-froid et de détermination. Elle est restée unie et rassemblée. Aujourd'hui, les Français doivent surmonter leur indignation et ne pas laisser libre cours à leur colère», a déclaré le président de la République. Selon lui «tout a été fait» pour que Mohamed Merah «soit livré à la justice», mais qu'«il n'était pas concevable d'exposer des vies pour atteindre cet objectif». «Il y a déjà eu trop de morts», a poursuivi le chef de l'Etat.