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Tout en faisant croire être anti-OGM, le gouvernement français, à la solde des industriels des biotechnologies du végétal et du médicament lutte sournoisement contre les anti-OGM.

Par arrêté du 16 mars 2012, le gouvernement français a pris un nouveau moratoire pour interdire temporairement le culture du maïs MON810. Le gouvernement serait-il devenu chastement anti-OGM ? Remarquons, tout aussi chastement, que cette mesure est temporaire, qu'elle ne concerne que l'OGM de Monsanto et aucunement les OGM des semenciers français - en particulier du champion Limagrain et de ses officines - et qu'elle intervient très opportunément en période pré-électorale sachant que la vaste majorité des consommateurs est opposée aux OGM.

En fait, le gouvernement n'a jamais eu l'intention de se laisser distancer dans la courses aux biotechnologies par la concurrence étrangère. Encore moins le lobby des semenciers ou des laboratoires pharmaceutiques nationaux. Ils sont pris dans le dilemme de ne pas se mettre à dos les français tout en restant dans la course aux biotechnologies. La solution : l'hypocrisie - une spécialité bien française ! Un récent article du Figaro (2 mars 2012) s'interrogeait d'ailleurs sous le titre « Pourquoi les OGM sont-ils acceptés en pharmacie et contestés dans l'alimentation ? » On devine clairement que la stratégie est de ne pas attaquer l'opinion française frontalement mais de la contourner. En fait, et d'une façon plus globale, nous assistons à une guerre entre deux camps.

Le camp A, celui des industries agroalimentaires et pharmaceutiques vivant de la FAIM et de la MALADIE.
Le camp B, celui des adeptes du MIEUX VIVRE et de la SANTÉ par les philosophies et médecines alternatives.
Pour illustrer notre propos, prenons l'exemple de MOMAGRI. Ce « think tank » (prononcez « lobby ») a été créé en décembre 2005 par les dirigeants de LIMAGRAIN. Il a été conçu comme une véritable arme de guerre contre tout ce qui menace son hégémonie. Parmi ses membres fondateurs nous trouvons entre autre : Vincent Lanata Ancien Chef d'État major de l'Armée de l'Air, le Général Pichot-Duclos Cofondateur de l'École de Guerre Économique, et Georges Fenech le président de la Miviludes (Mission interministérielle anti-sectes).

Concernant ce dernier, remarquons que son nom a été retiré du site officiel de MOMAGRI dès que son rôle de fondateur de MOMAGRI ET de pourfendeur des philosophies et médecines alternatives et de « tout ce qui est naturel » a été dénoncé dans la presse Internet (sapienta-portail.net). CQFD !