Traduction : SOTT

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Les troupes de la mort : Des recrues de l'Armée syrienne libre arborent fièrement le drapeau noir d'Al-Qaïda, la base de données des mercenaires/terroristes occidentaux
Ce n'était qu'une question de temps avant que les tueurs professionnels de l'OTAN ne soient chargés de commettre un massacre en Syrie qui pourrait être imputé au gouvernement syrien par les larbins de l'ONU. Cependant, cette fois-ci, cette mascarade ne se déroule pas tout à fait selon leurs plans.

Le 28 mai 2012 (« Memorial Day » aux US, pour ceux qui apprécient l'ironie), le public du monde entier a subi une attaque frontale de la part des médias occidentaux, qui ont rabâché tels des perroquets la propagande de l'OTAN et du Conseil de sécurité de l'ONU, en condamnant « un massacre commis par les troupes syriennes » dans le village de Houla le vendredi 25 mai.

Même si les victimes de Houla étaient des partisans d'Assad, les médias ont reçu l'ordre de déverser un torrent d'insultes à l'encontre du gouvernement syrien dans l'espoir qu'elles auront assez d'effet pour justifier une intervention de type « démocratisation chirurgicale » dans un futur (très) proche.

Les « ambassadeurs » britannique, allemand, français et azerbaïdjanais (rien que ça !) du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas perdu de temps pour pointer du doigt le gouvernement syrien et porter des allégations mensongères selon lesquelles il y aurait « des preuves claires de tirs d'artillerie et de pilonnage par le régime syrien. » En fait, il a été révélé que la grande majorité des victimes avaient été tuées à bout portant, nombre d'entre elles ayant été massacrées à la hache.

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Victimes du massacre de Houla enterrées dans une fosse collective
Réfléchissez un instant au récit bidon que les défenseurs de la « démocratie » occidentale tentent de faire gober au public : nous sommes tous censés croire que l'armée syrienne a tiré au char sur ces gens, puis s'est retirée de la zone, permettant à « Al-Qaïda-en-Syrie » d'aligner les corps, de prendre des photos et de filmer ces actes épouvantables avant de les poster sur tout le Web. De plus, l'unique séquence filmée sur les lieux du massacre montre un homme habillé en civil émerger d'une ruelle et tirer au lance-roquettes en pleine rue, une séquence qu'on s'est empressé de décrire comme « les forces syriennes pilonnant leur propre peuple. »

C'est un fait parfaitement documenté que des centaines de mercenaires soutenus par les US, Israël et la GB sont en train d'opérer en Syrie, armés jusqu'aux dents avec des armes américaines. Leur mission est de générer le chaos et la peur en assassinant aveuglément des civils syriens, fournissant ainsi aux va-t-en-guerre occidentaux la justification pour une intervention militaire ou - espèrent-ils - l'expulsion du président Assad. Même Ban Ki Moon, le secrétaire barjot de l'ONU, a reconnu il y a 10 jours qu'« Al-Qaïda » était derrière les nombreux attentats à la voiture piégée qui ont tué tant de Syriens innocents.

En avril 2011, un des leaders de ces mercenaires d'« Al-Qaïda » avait déclaré que son job était « d'ouvrir le feu sur les manifestants afin de semer la confusion et pousser les gens à croire que les forces de sécurité tiraient sur les contestataires. » Alors, par qui ces tueurs à gage professionnels sont-ils armés et payés, au juste ? Parce qu'au rythme où les hauts représentants syriens se font liquider ou sont pris pour cible dans des attentats à la voiture piégée spectaculaires et autres tentatives d'assassinats, nous n'avons manifestement pas affaire à une bande de jihadistes désorganisés motivés par la ferveur religieuse. Le fait que des agents des États occidentaux aient été pris la main dans le sac en train de se battre aux côtés d'« Al-Qaïda » en Syrie à plus d'une occasion pourrait-il avoir quelque chose à voir avec ça ?

La présence d'« Al-Qaïda » en Syrie est de moins en moins mentionnée dans les médias officiels parce que, ici, « Al-Qaïda » (les mercenaires engagés) joue le rôle des « gentils », à savoir l'Armée syrienne libre. Comme en Iraq, le but des tueurs de l'OTAN en Syrie est de générer un maximum de chaos et de bain de sang afin de donner corps à la « réalité » plausible d'une « guerre civile » imminente. Après tout, c'est terrible une guerre civile, c'est quelque chose qu'il faut éviter, même si cela implique de bombarder le pays jusqu'à l'âge de pierre, d'y débarquer et d'en prendre le contrôle. Au final, il faut protéger le peuple de lui-même, pas vrai ? Demandez juste aux 40 000 personnes soufflées par les bombes sous le mandat de « responsabilité de protéger » accordé à l'OTAN par l'ONU l'an dernier en Libye.

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Cadavres des enfants syriens tués lors d'un massacre barbare par les mercenaires d'« Al-Qaïda » soutenus par l'Occident et qui se font appeler l'Armée syrienne libre. Ils ont délibérément assassiné des enfants à bout portant parce qu'ils savaient que cela provoquerait l'indignation des Occidentaux et inciterait les gens à réclamer un « changement de régime »
Les Syriens ont voté massivement (à hauteur de 90%) en faveur de réformes constitutionnelles il y a trois mois. Peu importe, les puissances occidentales sont déterminées à leur donner une leçon de « démocratie », en réutilisant contre les Syriens littéralement les mêmes armes qui ont servi à briser les Libyens.

Notons également que le massacre a eu lieu juste un jour avant l'arrivée du soi-disant négociateur de paix de l'ONU, Kofi Annan. Méditons donc un peu là-dessus : le gouvernement syrien, bien conscient du fait que la Syrie allait bientôt se retrouver sous le feu des projecteurs médiatiques internationaux, a décidé, dans une manœuvre inspirée, de s'engager dans la pire campagne de relation publique imaginable, en ordonnant aux troupes syriennes de tuer des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants innocents ! Voilà un acte diplomatique rondement mené. Mais, bien entendu, nous oublions qu'Assad est un malade qui ne sait pas ce qu'il fait, non ? Nous sommes censés croire que lui et les membres de son gouvernement n'ont pas même une paire de neurones à eux tous réunis !

Pire, les journalistes occidentaux s'avèrent tellement stupides qu'ils sont incapables de détecter ce stratagème et de réaliser qu'il s'agit CLAIREMENT d'une mise-en-scène visant à diaboliser de façon extrême le gouvernement Assad ! Quant à « nous, le peuple », nous sommes censés avaler cette grosse couleuvre, tandis que des Syriens ordinaires se font massacrer et s'entendent dire que la salut va arriver sous la forme d'un tapis de bombes de l'OTAN. Nous sommes au XXIe siècle, dans une société mondialisée dominée par l'hypercommunication, mais personne n'est capable de voir ni d'entendre ce qui se passe vraiment en Syrie, même si tout est là sous leurs yeux ! Le gouvernement Assad fait de son mieux pour contrer le « tsunami de mensonges » et de violence qui est en train de s'abattre sur la Syrie, mais cela fait longtemps qu'il a perdu la guerre de propagande et qu'il est tourné en ridicule quotidiennement parce qu'il affirme que les US, Israël, la GB et leurs amis sont derrière ces atrocités.

Lorsqu'il s'agit d'obtenir un soutien pour une guerre contre l'Iran, la propagande concernant son programme nucléaire inexistant reçoit un petit ravalement de façade par les agences de renseignement occidentales, via la secte terroriste de l'OMPI. Dans le cas de la Syrie, tous ces récits d'atrocités commises par l'armée syrienne sont colportés par l'« Observatoire syrien des droits de l'homme » basé à Londres et par les « Comités de coordination locale », fondés sur les fictifs « activistes en Syrie ». Les médias occidentaux se contentent de recycler leurs ordures et de les présenter comme « Les actualités », sans prendre la peine de vérifier qui commet vraiment ces meurtres.

Si, en dépit des preuves que vous avez été totalement manipulé (eh oui, une fois encore !), vous n'arrivez toujours pas à saisir ce qui se passe réellement en Syrie, considérez ce fait historique relégué aux oubliettes :
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L'Histoire se répète
Fin 2003, l'année de l'invasion de l'Iraq, Matthew Hones, Maître de conférences en Histoire au Royal Holloway College de Londres, a découvert des documents « d'une franchise effarante » : des accords établis en 1957 entre le Premier ministre de l'époque, Harold Macmillan, et le Président US, Dwight Eisenhower, concernant « un plan CIA-MI6 visant à orchestrer de pseudo-incidents frontaliers comme prétexte pour une invasion (de la Syrie) par des pays voisins pro-occidentaux ».

Au cœur du plan se trouvait l'assassinat des hommes de pouvoir derrière le Président Shukri al-Quwatli. Les personnes visées étaient Abd al-Hamid Sarraj, chef des Renseignements militaires ; Afif al-Bizri, chef de l'État-major syrien ; et Khalid Bakdash, chef du Parti communiste syrien.

Le document fut rédigé à Washington en septembre 1957 :
« Afin de faciliter l'action des forces libératrices, réduire les capacités du régime à organiser et diriger ses actions militaires... pour aboutir aux résultats désirés le plus rapidement possible, un effort particulier devrait viser l'élimination de certains individus clés.

Leur élimination devrait être accomplie au début du soulèvement et de l'intervention, et à la lumière des circonstances du moment. »

Une fois prise la décision politique de semer l'agitation en Syrie, la CIA et le SIS (MI6) tenteront d'organiser en sol syrien des incidents mineurs, du sabotage et des coups de main (sic), en travaillant en collaboration avec des individus.

[...] Les incidents ne devraient pas se concentrer à Damas [...] il faut prendre soin d'éviter d'inciter les dirigeants du régime syrien à prendre des mesures supplémentaires pour assurer leur protection personnelle. »
De plus : « un important degré de peur [...] des incidents et des affrontements frontaliers (mis en scène) [...] fourniraient un prétexte à une intervention [...] de l'Iraq et de la Jordanie - alors sous mandat britannique.

Le but était de « donner l'impression que la Syrie était responsable des complots, des actes de sabotage et de violence visant les gouvernements frontaliers [...] La CIA et le SIS [MI6] devraient utiliser leurs aptitudes sur le plan psychologique et sur le terrain pour augmenter la tension. »

Les incursions en Iraq, en Jordanie et au Liban incluraient « des actes de sabotage, des conspirations internes et diverses actions armées musclées ». Ces actions, conseillait le document, devaient être imputées à Damas.
Voilà donc le tableau, les gars : la même vieille tactique éculée et mal dégrossie vient d'être employée une fois encore. Combien de fois allons-nous encore gober les bobards incroyables qu'on ne cesse de nous servir ? Si cela ne tient qu'aux gouvernements et aux magnats des médias occidentaux, ils continueront à nous entuber jusqu'à notre mort, parce qu'il est clair qu'ils sont convaincus que les citoyens des nations occidentales sont de parfaits imbéciles munis de la capacité de raisonnement d'un navet.

Mais peut-être ont-ils raison. Oui, peut-être, parce qu'ils n'ont aucun scrupule à faire passer des photos d'Iraq prises il y a 10 ans pour des photos de massacre en Syrie.

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Cette photo a été prise par Marco di Lauro en Iraq en 2003. Remarquez la légende dans le coin droit : « PHOTO PRISE PAR UN ACTIVISTE ».
Peut-être ont-ils raison, parce qu'apparemment, c'est trop demander au citoyen lambda que de surmonter le « shock and awe » et d'utiliser son cerveau pendant un instant pour comprendre le tableau : ressources naturelles, budgets militaires, profits du complexe militaro-industriel et plaisir à tuer.

Les puissances occidentales veulent éliminer Assad parce qu'il fait obstacle au passage des oléoducs de la mer Caspienne jusqu'aux raffineries et ports israéliens. Dégager Assad faciliterait aussi une intervention officielle de l'Occident en Iran. Il n'est donc pas surprenant qu'à la suite du massacre de Houla, le gouvernement psychopathique d'Israël, dirigé par le très dérangé Benjamin Netanyahu, ait sauté sur l'occasion de non seulement condamner Assad, mais aussi de prétendre que l'Iran et le Liban étaient également responsables et qu'il fallait s'occuper d'eux en plus de la Syrie ! Sérieusement, tout cela ferait une magnifique comédie noire, si les coûts de production n'incluaient pas des litres de sang innocent versé.

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Pour sa part, le gouvernement américain se tient pour l'instant relativement tranquille, missile croisière tomahawk à la main, attendant de recevoir le feu vert d'en haut pour commencer à tuer (et à faire du profit) pour de bon, sous la forme d'une « intervention humanitaire ». Dans une manœuvre sans aucun doute coordonnée, des ambassadeurs syriens ont été expulsés (le 29 mai) des US, de la GB, de France, d'Allemagne, d'Italie et d'Australie.

C'est le Vietnam, c'est le 11 septembre, c'est l'Afghanistan, c'est l'Iraq, ce sont les attentats de Londres et de Madrid, c'est la Libye qu'on nous ressort, les gars, et apparemment vous n'êtes pas assez nombreux à en avoir ras le bol. Alors asseyons-nous confortablement et regardons le spectacle, la prochaine vague de massacres au nom de la « liberté et de la démocratie », et calmons nos angoisses en avalant une autre petite dose de mensonges éhontés, cela nous aidera à continuer à croire que nous ne vivons PAS sous le joug d'un empire brutal assoiffé de sang, dirigé par des monstres infanticides en costards-cravates.

Passez une bonne journée.