Facebook est devenu quasi incontournable dans la société moderne, pourtant certains font de la résistance et refusent catégoriquement de s'y soumettre. Seulement, pour le magazine allemand Der Taggspiegel, de nombreux psychopathes font partie de ces anti-Facebook comme l'Américain James Holmes ou le Norvégien Anders Behring Breivik.
D'après une enquête de Forbes.com, les départements des ressources humaines américains seraient également de plus en plus réticents à l'idée d'engager des candidats jeunes qui n'utilisent pas ce genre de réseaux sociaux. Pour les patrons, l'absence de Facebook pourrait signifier que le compte du candidat a été banni pour des raisons obscures. Mieux vaudrait donc s'en méfier...
Dans un autre genre, le magazine en ligne Slate a récemment déconseillé aux célibataires de sortir avec des personnes n'ayant pas de compte Facebook car cela pourrait cacher un comportement douteux!
C'est vrai que c'est rassurant de sortir avec quelqu'un qui a un compte Facebook, car il est évident que tout ce que les gens postent sur FB ne peut être que la vérité, toute la vérité et rien que la vérité !En précisant que ce conseil n'est cependant pas valable pour les personnes d'un certain âge.
Certains vont même jusqu'à supposer que le refus de participer aux réseaux sociaux pourrait signifier que vous êtes un meurtrier de masse potentiel. Pour le psychologue Christopher Moeller, l'utilisation de Facebook est en tout cas devenue le signe qu'une personne dispose d'un réseau social sain. Vous voilà prévenus !
C'est quoi, une campagne de marketing tordue pour Facebook ?
Cette « étude » est le genre de chose qu'un système psychopathique à la Big Brother pourrait nous sortir pour masquer un peu plus le véritable problème des psychopathes qui sévissent parmi nous aux plus hauts échelons de la société.
Le contrôle social moderne et sa régulation par les médias
Extrait :
[...] L’emprise des institutions - Définition
Sans prétention aucune de construire un modèle social parfait du contrôle moderne, Michalis Lianos s’est lancé dans l’analyse actuelle de cette « société de surveillance » dont parlait Foucault, et a constaté un changement de paradigme essentiel : alors que pour Foucault les institutions étaient un engrenage social permettant d’accumuler du savoir et donc par la suite de distiller du pouvoir par l’instauration d’un contrôle, Lianos observa ce qu’on pourrait appeler la « mondialisation des institutions » : Elles ne sont plus des objets distincts de la vie sociale, mais forment désormais l’essentiel de celle-ci : on considérera comme une institution « toute structure qui centralise le comportement humain autour de sa propre existence et de ses propres projets (…). Une entreprise, un service public ou un centre commercial sont des institutions, comme le sont aussi un logiciel d’exploitation et un réseau de téléphonie ou de transport. »
La vie sociale existe par ces institutions et leurs interactions, surpassant ainsi le pouvoir social des individus à évoluer dans une socialité « directe », sans intermédiaires. La définition de l’institution est ainsi largement étendue comparée à celle de Foucault : sous le contrôle postindustriel, l’institution est omniprésente et tentaculaire : chaque service public, chaque société est une institution, au même titre que celles dites « traditionnelles » (l’école, la police, l’Eglise…). Il convient donc d’aborder le nouveau contrôle en faisant l’effort d’adopter un regard extérieur : cette société postmoderne est « noyée sous la masse » de ces institutions, et leur étude nécessite un recul considérable. [...]
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[...] Michel Foucault - (1926-1984)
Histoire de la folie à l’âge classique (1961)
Michel Foucault fut une personnalité hors du commun, dont l’œuvre n’a pratiquement pas connu de « purgatoire » depuis sa mort trop précoce. Agrégé, puis docteur en philosophie en 1961, peu attiré d’ailleurs par l’enseignement, il sera de 1970 à sa mort professeur au collège de France. Rien pourtant, dans sa vie, n’évoque la paisible carrière d’un « mandarin », et ses plus importantes recherches sont aussi des engagements personnels contre tous les enfermements, qu’il s’agisse du corps, de la parole ou de la vie intime, mais tout aussi bien du discours ou du savoir. Michel Foucault, en particulier, n’a jamais conçu la philosophie sans l’histoire, considérant comme Friedrich Nietzsche que « le manque de sens historique est le péché originel de tous les philosophes », et ceci lui vaut encore aujourd’hui de nombreuses critiques, d’un bord ou de l’autre de ces deux disciplines. On lira donc avec plaisir l’hommage critique et passionné que rend Paul Veyne au projet didactique de son ami Foucault le « sceptique » (Michel Foucault, sa pensée, sa personne, 2008)
La publication de Histoire de la folie, la thèse de doctorat de Michel Foucault, constitua un véritable événement intellectuel, et rares ont été les livres de philosophie à avoir fait couler autant d’encre. Ce que cherche à montrer Foucault, c’est qu’il n’y a pas une seule réaction possible à la folie et que le regard que l’on porte sur elle dépend de la culture dans laquelle elle s’inscrit. Le fou n’a pas toujours été considéré comme un « malade mental ». [...]
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