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Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé vendredi que la "tumeur cancéreuse" d'Israël va bientôt disparaître, lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la Journée d'al-Qods, un rassemblement anti-israélien et de soutien au peuple palestinien | Behrouz Mehri

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé vendredi que la "tumeur cancéreuse" d'Israël va bientôt disparaître, lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la Journée d'al-Qods (Jérusalem).

"Le régime sioniste est une tumeur cancéreuse (...) Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine", a déclaré M.

Ahmadinejad devant les manifestants réunis à l'université de Téhéran pour la prière collective.

La télévision iranienne a montré les images de foules importantes de manifestants à travers le pays venues participer à la "journée de Qods" organisée chaque année par le pouvoir à la fin du mois de ramadan en solidarité avec les Palestiniens et contre Israël.

"Ils (Occidentaux, ndlr) disent qu'ils veulent un nouveau Proche-Orient, nous voulons aussi un nouveau Proche-Orient mais dans le nôtre il n'y a aura plus de traces des sionistes", a dit encore le président Ahmadinejad dans ce discours prononcé dans un contexte de tension croissante entre l'Iran et l'Etat hébreu.

"Les sionistes partiront et la domination américaine sur le monde prendra fin", a-t-il ajouté, alors que son discours était ponctué par des cris de "mort à Israël" et "mort à l'Amérique".

Il a aussi dénoncé une solution de deux Etats pour un règlement de paix entre Palestiniens et Israéliens.

"Ils (Etats-Unis et leurs alliés) veulent jouer un scénario... faire accepter la solution de deux Etats (... ) Même s'ils donnent 80% de la terre de Palestine aux Palestiniens et gardent 20% (pour les Israéliens), ce sera dangereux, ce sera réduire à néant des années de résistance", a-t-il ajouté.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait affirmé mercredi qu'Israël, une "excroissance sioniste artificielle, disparaîtra du paysage" de la région.

De nombreux manifestants à la journée d'al-Qods brandissaient aussi des portraits du Guide de la République islamique l'ayatollah Ali Khamenei et de l'imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, ainsi que des drapeaux du Hezbollah libanais.

Ces dernières semaines, et de façon plus insistante ces derniers jours, les médias israéliens se sont largement fait l'écho d'informations, basées sur les déclarations de responsables ayant requis l'anonymat, selon lesquelles une action militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien serait imminente.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak sont partisans d'une attaque contre le programme nucléaire iranien mais d'autres responsables, notamment parmi les responsables militaires et des services de renseignements y sont hostiles.

Jeudi, le président israélien Shimon Peres a déclaré qu'il était "clair" qu'Israël ne pouvait attaquer l'Iran sans l'aide des Etats-Unis, lors d'une interview à une chaîne de télévision israélienne. Ces déclarations ont provoqué une polémique vendredi en Israël.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast a exclu à ce propos la possibilité d'une attaque israélienne.

"Ils savent très bien qu'ils n'ont pas la capacité de telles actions (...) S'ils commettent une erreur, la réaction de notre pays aboutira à la disparition du régime sioniste", a déclaré M. Mehmanparast cité vendredi par l'agence Isna.

"Nous sommes certains qu'ils (les dirigeants israéliens, ndlr) font des calculs et leurs amis (occidentaux, ndlr) leur ont bien dit qu'elle sera la réaction de l'Iran", a-t-il ajouté.

Seule puissance nucléaire --officieuse-- de la région, Israël considère que son existence serait menacée si Téhéran disposait de la bombe atomique.

L'Iran nie que son programme nucléaire ait des visées militaires, comme l'en accusent également les Occidentaux.