La mauvaise gestion de produits chimiques à travers le monde est responsable de millions de morts par année, selon un rapport (UNEP's Global Chemicals Outlook) publié le 5 septembre par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue). Elle est responsable de 236 milliards $ de pertes dont la plus grande partie n'est pas à la charge des industriels, mais des systèmes de santé et des particuliers. Il est urgent que les gouvernements et les industries agissent, alerte le Pnue.

Par exemple, les coûts liés aux empoisonnements par des pesticides en Afrique sub-saharienne excèdent les aides internationales au développement versées à cette région du monde pour la santé, notamment pour la prise en charge du sida. Les frais de santé liés à ces empoisonnements dans de petites exploitations agricoles pourraient s'élever à 90 milliards $ entre 2005 et 2020. Autre exemple, en Chine, la pollution de l'eau a provoqué 634 millions de dollars de dégâts dans des élevages de poissons.

Sur plus de 143 000 produits chimiques commercialisés, seulement une fraction a été évaluée afin de déterminer les effets sur la santé et l'environnement, souligne le rapport.

Le rythme des progrès dans la gestion des produits chimiques est trop lent, estime le rapport qui propose les approches jugées les plus efficaces afin de donner suite aux engagements du sommet de Rio en juin dernier.

Rapport sur le site de l'ONU: Urgent Action Needed to Reduce Growing Health and Environmental Hazards from Chemicals: UN Report