Image
© Photo Toru Hanai. ReutersLe mont Fuji entouré de nuages, le 2 février 2010.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, la pression a fortement augmenté à l'intérieur du volcan, selon une récente étude qui rappelle que d'autres facteurs interviennent dans le déclenchement d'une éruption.


La pression dans la chambre magmatique du Mont Fuji est actuellement nettement plus élevée que lors de la dernière éruption de ce volcan japonais il y a 300 ans, ont indiqué des scientifiques jeudi.

Les mouvements tectoniques provoqués par le séisme sous-marin de mars 2011 ont fait monter cette pression à un niveau seize fois supérieur à celui au-delà duquel une éruption est possible, ont indiqué des chercheurs de l'Institut national de recherche des sciences de la Terre et de préventions des catastrophes.

Ces scientifiques ont étudié ces mouvements tectoniques engendrés par le tremblement de terre qui avait ravagé le nord-est du Japon, ainsi que les répercussions sur le mont Fuji du séisme de magnitude 6,4 qui avait secoué le centre du pays quatre jours plus tard.

La pression actuelle de la chambre magmatique, selon les scientifiques, est de 1,6 mégapascal, soit l'équivalent d'une pression de 15,8 kilogrammes par centimètre carré.

Selon Eisuke Fujita, l'un des responsables de cette étude citée par l'agence de presse Kyodo, une éruption volcanique peut se produire à partir d'une pression d'environ 0,1 mégapascal.

La dernière éruption du Mont Fuji, symbole par excellence du Japon, remonte à 1707, suite à un séisme. Les auteurs de l'étude n'excluent pas une nouvelle éruption dans les prochaines années, mais précisent toutefois que la pression dans la chambre magmatique n'est pas la seule condition nécessaire.

Ils n'ont, pour le moment, relevé aucune actité du Fuji, probablement en raison d'une insuffisante quantité de magma. En mai dernier, une autre équipe de chercheurs avait averti d'un possible effondrement du Mont Fuji au cas où une faille récemment découverte dans son sous-sol, venait à bouger.