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Après de nombreuses années sous terre, une mosaïque géante qui ornait autrefois le sol d'un établissement thermal, a été mise à jour dans le sud de la Turquie. L'œuvre ornée de motifs géométriques complexes témoigne une grande influence de l'Empire romain à son apogée.

Depuis un an, une équipe d'archéologues s'attèlent à mettre à jour une mosaïque géante située dans un champ non loin de la ville antique d'Antioche ad Cragum, au sud de la Turquie. L'œuvre, probablement datant du troisième ou quatrième siècle, jouxte une piscine en marbre de sept mètres de long qui aurait appartenu à l'époque à un établissement de bains. "Honnêtement, j'ai été complètement bouleversé par sa grandeur" confie à Live Science, Michael Hoff, professeur à l'Université du Nebraska-Lincoln, et directeur des travaux d'excavation. Et pour cause, la mosaïque s'étend sur une surface de 149 mètres carrés. Pour l'heure, seuls 40% ont d'ailleurs pu être déterrés.

La découverte de cet impressionnant ouvrage remonte à 2002. En traversant le champ fraichement labouré, le professeur Nick Rauh de l'Université Purdue, aux Etats-Unis, a observé des morceaux de carreaux parsemés à travers la surface cultivée. Le chercheur a alors fait part de ses observations à d'autres experts qui sont finalement parvenus à obtenir l'autorisation de creuser mais seulement une petite parcelle du champ, faute de fonds. L'an passé, toutefois, l'arrivée de nouveaux financements a permis aux archéologues de poursuivre le travail inachevé et compléter leurs fouilles. La mosaïque fraichement excavée, se divise en grands carrés arborant de complexes motifs géométriques sur fond blanc.

"L'existence de cette mosaïque suggère que Antioche ad Cragum était beaucoup plus influencée par les Romains que ce qu'on ne pensait jusqu'à présent" souligne Michael Hoff. La ville, fondée au premier siècle, présente un certain nombre de vestiges caractéristiques de l'Empire romain à son apogée, y compris les saunas et les marchés. 

L'équipe d'archéologues devrait poursuivre les travaux en juin 2013, aidée par des renforts d'étudiants et de bénévoles. Une fois la mosaïque complètement déterrée, les chercheurs espèrent pouvoir y construire tout autour un abris en bois afin de la protéger et ouvrir le site aux visiteurs.
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