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© GOH CHAI HIN / AFPUn médecin spécialiste du Sras photographié en 2005 à l'hôpital de Guangzhou, en Chine, le pays où ce virus potentiellement mortel a été détecté pour la première fois en 2002.
SANTE - Les autorités saoudiennes se disent "vigilantes". Un nouveau virus appartenant à la même famille que celui du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), responsable de la mort de 800 personnes dans le monde en 2002 et 2003, a causé la décès de deux personnes en Arabie saoudite, et a été identifié sur un homme ayant récemment séjourné dans le pays, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dimanche 23 septembre. Le patient d'origine qatarie, victime d'une infection respiratoire aiguë, est hospitalisé dans un état critique, à Londres (Royaume-Uni).

L'OMS précise que les examens pratiqués sur le patient, âgé de 49 ans, confirment l'existence d'un nouveau coronavirus, un type de virus de la même famille que celui du Sras. "Nous sommes dans une période d'investigation, ce virus n'est pas le Sras, il est différent, car il provoque de graves lésions rénales", a déclaré un porte-parole de l'OMS.

Pour Peter Openshaw, directeur du centre des infections respiratoires à l'Imperial College de Londres, le nouveau virus ne semble pas, à ce stade, devoir être un sujet de préoccupation publique. "La preuve d'une transmission du virus entre deux humains serait inquiétante", a-t-il admis. Mais pour l'instant, aucune transmission de ce type n'a été constatée.

Pas d'impact sur le pèlerinage à La Mecque

Les autorités saoudiennes se veulent rassurantes à propos de possibles retombées sur le prochain pèlerinage à La Mecque. Elles soulignent la rareté des cas diagnostiqués dans le pays. Deux millions de fidèles sont attendus pour le pèlerinage annuel qui va culminer fin octobre.

"Le virus a été détecté il y a trois mois", a commenté le professeur Ziad Mimich, chef de la médecine préventive au ministère saoudien de la Santé. "Seuls deux cas avérés ont été enregistrés depuis." Selon lui, "il n'y a pas de mesure préventive spéciale pour les pèlerins", mais il garantit tout de même que "toute mesure nouvelle serait annoncée à temps" en cas de nécessité.