étrotrajectoires des masses d'air depuis cinq jours, calculées à l'aide du logiciel Hysplit de la NOAA.
Une station de mesure en Île-de-France a permis d'identifier l'origine très inhabituelle d'une forte pollution au soufre et aux sulfates depuis lundi.Entre lundi soir et mercredi, des poussières émises par le volcan islandais Holuhraun, lié au système volcanique du Bardarbunga, ont provoqué une pollution de l'air très inhabituelle sur une grande partie du nord de la France, a averti Airparif, l'association francilienne de surveillance de la qualité de l'air. D'après l'Agence environnementale islandaise, l'éruption du volcan Holuhraun émet
jusqu'à 60.000 tonnes de SO2 par jour, ce qui dépasse largement toutes les pollutions au SO2 émises par les transports, l'énergie, le chauffage domestique dans la totalité de l'Europe, qui est en moyenne de 14.000 tonnes par jour.
L'alerte en France a été donné par un des instruments d'analyse atmosphérique du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE, CEA-CNRS-UVSQ) opéré par le CEA à l'Orme des Merisiers. «Le lundi 22 en soirée, je me suis aperçu en vérifiant les instruments qu'il y avait un niveau élevé de particules fines, et que ce n'étaient que des sulfates, ce qui n'arrive normalement jamais», explique par téléphone Jean Sciare, spécialiste des aérosols au LSCE.