Prenons François Hollande au sérieux : écoutons et analysons son discours à la tribune des Nations Unies. Quel est donc le « message de la France » qu'il est venu proclamer devant la plus prestigieuse des assemblées ?

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Le premier discours de François Hollande à l'Assemblée générale des Nations Unies était attendu par toutes les chancelleries. Le nouveau président français allait s'adresser directement à la communauté internationale pour lui présenter sa conception de la manière dont on peut prévenir des conflits.

Le discours avait été minutieusement préparé sous la houlette du conseiller diplomatique Jean-Paul Ortiz, et soigneusement répété par M. Hollande pour une lecture fluide à la tribune.

Las ! Le résultat de ce show est particulièrement décevant : le président a enfilé diverses prises de position sans être capable de les argumenter. Chacune répondait aux intérêts de lobbies particuliers ou de courants au sein du gouvernement, mais rassemblées, elles constituaient un ensemble incohérent.

Au-delà de cet amateurisme politique, le plus choquant aura été d'entendre le président de la République, gardien des institutions, mutiler la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789, pourtant placée en préambule de la Constitution. Il a abandonné l'idée que la propriété soit un « droit naturel et imprescriptible », et il a dénié au Peuple palestinien le droit de résister à l'oppression.

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