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La pluie menace de se raréfier dans la Grande île avec l'arrivée de la saison chaude et humide, selon la Météo locale, qui s'alarme d'une grande pénurie d'eau dans le pays.

« La saison chaude et humide de 2012-2013 sera caractérisée par un risque de déficit pluviométrique, voire de sécheresse sur plusieurs régions de l'Ile », annonce dans un communiqué le service de la recherche appliquée de la direction générale de la Météorologie.

Jusqu'au mois de février, la capitale tananarivienne, où le climat est le plus frais du pays, sera par exemple confrontée à une précipitation insuffisante, voire au compte-goutte, alors que la température va augmenter et dépassera la moyenne normale de saison.

Selon les prévisionnistes, l'été à Antananarivo s'accompagnera d'une vague de chaleur 'inédite' avec une température maximale excédant les 25,9°C jusqu'au mois de novembre. Le pic, supérieur à 28°C, devrait être atteint entre décembre et février.

Dans le même temps, la précipitation continuera à se raréfier pour s'établir au dessus de 193,5 mm pour les deux prochains mois et de 832,3 mm, de décembre à février.

« Les apports pluviométriques devraient s'améliorer en fin de saison, c'est-à dire sur la période mars-avril 2013. Ce serait le cas des régions semi-arides du Sud et du Sud-Ouest, où les précipitations seraient abondantes au mois d'avril 2013 » ajoute le communiqué du service de la recherche appliquée de la direction générale de la Météorologie.

Cependant, si de telles prévisions se confirment, les risques de catastrophes diverses comme des inondations seront à craindre. « Le risque avec ce déficit et la sécheresse cumulés, suivis d'une précipitation abondante, serait l'inondation. Car la maigre valorisation ne pourrait plus retenir un grand volume d'eau », prédit un météorologue local.

Face à cette perspective alarmiste, Bebiarivelo Rakoto, secrétaire général du ministère de l'Eau, appelle la population à gérer dès maintenant la réserve d'eau disponible.

« Ce déficit pluviométrique est dû au changement climatique. La principale action devrait être l'adaptation à ce changement, notamment la bonne gestion de l'eau. La lutte contre le feu de brousse devrait aussi être renforcée pour préserver les sources d'eau. Les pluies artificielles ne sont que des solutions ponctuelles. D'autant plus qu'elles sont dépendantes des conditions climatiques » déclare-t- elle.

Source : L'Express de Mada