ovni BD
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La boule lumineuse qui a traversé la région jeudi dernier en plein jour a été observée par de nombreux témoins. Pour l'association Ovni Languedoc, des débris d'une comète sont à l'origine du phénomène (lire ci-dessous). Le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan) mène l'enquête. Son responsable affirme que 95 % des observations ont une explication rationnelle. Mais il existe aussi des "rencontres du 3e type", comme celle qu'a vécue une famille audoise en 2008.

De son côté, le journaliste Jean-Claude Bourret reste convaincu qu'une vie extraterrestre existe...

La famille Gentil (1) n'a pas aperçu la boule lumineuse. Pourtant une constellation de témoins certifient avoir vu traverser le ciel de la région jeudi dernier, vers 11 h et des poussières. En revanche, cette famille est un ovni à elle seule. Des phénomènes étranges s'imposent à elle depuis 2008. Parmi lesquels une rencontre du 3e type, l'indépassable acmé en terme d'ufologie et popularisée par Steven Spielberg. Ce film renvoie à l'affaire Roswell, aux USA : en 1947, le corps d'un alien aurait été découvert mort dans son vaisseau accidenté. Depuis, la littérature spécialisée et les sites s'enflamment par vagues.

« Ils sont parmi nous ! » : c'est la conviction de cette famille audoise que plusieurs spécialistes qualifient de tout à fait « crédible », notamment par Thierry Gaulin (lire ci-dessous), ufologue reconnu. La famille Gentil, qui s'exprime pour la toute première fois, habite près de l'illustre commune de Rennes-le-Château dans l'Aude (2). Elle raconte qu'en août 2008, une présence « humanoïde » de 3 mètres de haut, « les bras très très fins et très longs jusqu'aux genoux » est apparue devant chez elle au milieu de la nuit.L'apparition était « accompagnée d'objets lumineux de formes et de couleurs différentes ».

L'observation, jamais consignée, a duré trois heures. L'horloge en témoigne. Mais le temps a défilé comme un éclair dans leurs têtes. Même si certains les affublent « d'illuminés », les membres de la famille Gentil hausse les épaules face à l'incrédulité : « C'est pas grave que l'on ne nous croit pas. Nous, on sait que l'on n'est pas seuls dans l'univers. On ne voit plus la vie de la même façon. » À l'image de plusieurs pharaons, évoquant des « cercles de feux dans le ciel ».

Parmi les sites "historiques", il y a aussi la grotte d'Altamira, au nord de l'Espagne, aux peintures rupestres classées à l'Unesco, parmi lesquelles certains décèlent de troublants dessins d'ovni. Pas de traces identiques dans le Midi. Mais des cas non moins célèbres. Comme celui de Trans-en-Provence en 1981 où de larges empreintes de plus de deux mètres au sol avaient laissé imaginer un atterrissage d'un appareil non identifié. Avec sifflement venu de l'espace et tout le tremblement. « Une affaire largement médiatisée et restée inexpliquée », rapporte Yvan Blanc, à la tête du Geipan basé à Toulouse (31), qui a participé à cette enquête scientifique exemplaire.

Créé en 1977, cet organisme de référence dépend du Centre national d'études spatiales (Cnes) et instruit plus d'un cas par jour, parfois avec l'appui d'un collège d'experts de tout poil.Sur l'affaire de la boule lumineuse, il dit : « De nombreux témoins tout à fait crédibles allant des Hautes-Alpes aux Cévennes se sont manifestés. Ce phénomène ressemble à des choses que nous connaissons. Mais l'enquête ne fait que débuter. »

Même après 30 ans d'expérience, il se refuse à dire quoi que ce soit de l'existence ou non de petits hommes verts. « À peine 5 % des cas sont inexpliqués, dont les fameuses rencontres du 3e type », dit Yvan Blanc. Le restant étant des phénomènes astrophysiques, comprenant des queues de comètes, des débris de satellites quand ce ne sont pas des ballons sondes. Ou encore - la mode - des lanternes thaïlandaises confondues avec des phénomènes lumineux. « En tout cas, plus on en parle plus il y a de témoignages. Et dans le contexte social actuel, les gens ont envie de rêver », rapporte encore Yvan Blanc. Et de croire.

« Des débris de la comète Hartley »

C'est une petite équipe mais son efficacité est reconnue des spécialistes, notamment du Geipan (lire ci-dessus).Créée il y a 7 ans, Ovni Languedoc dispose d'un site internet et se réunit régulièrement à Pérols (Hérault). Le groupe s'est fait une religion : le phénomène lumineux apparu jeudi dernier dans le ciel languedocien, est « à 99 % l'entrée dans l'atmosphère de la comète de Hartley qui nous a envoyé quelques débris. Elle était d'ailleurs annoncée par les revues d'astronomie mais plutôt quelques jours avant », indique Thierry Gaulin, son président, par ailleurs prof d'histoire-géo. Les autres membres de l'association sont gendarme à la retraite ; cadre de France Télécom ; ex-comptable, etc.

Après un creux, entre 2002 et 2006, le phénomène ovni reprend du poil de la bête. « Depuis 2006, nous enregistrons entre trois et quatre faits nouveaux chaque mois », confie Thierry Gaulin, pragmatique qui n'a rien d'un illuminé. En fin d'année, les témoignages se multiplient : Vénus, parfois visible de jour et Jupiter brillant exceptionnellement en novembre et décembre, ajoutent à la confusion.

Parmi les "enquêtes" les plus connues, figurent « d'inexplicables ballets aériens lumineux au-dessus de Montpellier en 2006. Une enquête très sérieuse a été menée à la suite de témoignages crédibles. En vain ». Ou encore cette Formule 1 des airs, dont le pilote, en, 2008, atterrit sur la plage de Frontignan sans aucun souvenir. L'explication était médicale.

« On n'affirme rien sans preuves », coupe ce passionné à propos des extraterrestres. Pour autant, il prépare un bouquin comprenant la photo, rare, d'un phénomène lumineux, à Uzès, 19 novembre 1974. Il cite aussi le cas de Rose C qui dans la nuit du 10 au 11 avril 1952 aurait été contactée, à Nîmes, par des extraterrestres, lui expliquant qu'ils auraient rendu la terre vivable. Longtemps avant, en 1621, « des combats de vaisseaux aériens » auraient été décrits dans le ciel de Nîmes et de Montpellier. Des archives en ont gardé la trace.

3 QUESTIONS A...
Jean-Claude BOURRET
Journaliste, écrivain et natif de Lozère


« Des visiteurs pas agressifs... »

Qu'est-ce qui renforce votre conviction de l'existence d'une vie extraterrestre ?

Lorsque j'ai commencé, en 1974 sur France Inter, je n'y croyais pas. Mais après 40 émissions j'étais convaincu qu'il y a "quelque chose". En 1993, a été découverte la première planète extra-solaire. Depuis avec des instruments d'observation toujours plus puissants, plus de 400 autres ont été révélées. Dans une galaxie qui compte 140 milliards de soleils. Avec une moyenne de dix planètes par soleil, comment imaginer que parmi cette multitude il n'y ait de vie que sur Terre ?

Les scientifiques sont-ils ouverts à ce sujet ?

Beaucoup de scientifiques sont focalisés sur un domaine de recherche très pointu et ne sont pas forcément plus qualifiés. Mais certains se spécialisent et s'il y a quelques dérives, la plupart sont crédibles. Il y a eu, par exemple, le rapport "Cometa", établi par l'Institut des hautes études de défense nationale, remis au président de la République en 2000 et la "Lettre ouverte au président Sarkozy sur le sujet ovnien" rédigée en 2008 par des personnalités indiscutables.

S'ils existent, pourquoi n'entrent-ils pas en contact avec nous ?

Il y a de nombreux exemples de contacts, mais toujours individuels. Ces visiteurs ne sont pas agressifs. Mais sans doute y a-t-il une telle différence de niveau entre eux et nous qu'un contact "officiel" n'est pas intéressant. Sans doute guère plus possible qu'entre nous et des fourmis...


Commentaire : Disons plutôt que l'on retrouve un peu de tout dans les cieux...


(1) Nom d'emprunt. (2) Affaire du mythique et introuvable trésor de l'abbé Saunière.