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L'incapacité des Etats membres à s'entendre sur une proposition de modification du règlement concernant la gestion du personnel va permettre aux 45.000 fonctionnaires de l'UE de ne plus payer l'année prochaine une taxation sur leurs salaires de 5,5%, rapporte Euractiv. Cette taxe de solidarité, instituée en 2004, est devenu caduque, faute d'avoir été reconduite. La Commission, qui envisageait de la porter à 6%, avait également émis d'autres propositions, comme la réduction de 5% des effectifs des institutions européennes entre 2013 et 2017, une augmentation des horaires hebdomadaires de 37,5 heures à 40 heures sans compensation, le report de l'âge de la pension de 63 ans à 65 ans, et des réductions du salaires de départ pour certains postes. Il était également prévu d'indexer les salaires de la même manière que celle des fonctionnaires des Etats membres.

La proposition de la Commission a été publiée pendant 17 mois, mais elle est restée lettre morte. Le Royaume Uni avait émis le projet de pratiquer des coupes budgétaires encore plus importantes que celles proposées dans la proposition d'amendement de la Commission, prévoyant notamment une augmentation de l'âge de la retraite à 68 ans, et la suppression des frais de scolarité gratuits pour les enfants des fonctionnaires de l'UE. Mais les discussions n'ont pas abouti, parce que la Belgique et le Luxembourg, qui hébergent tous deux un grand nombre d'institutions européennes, l'ont rejetée, explique le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Pour les fonctionnaires de l'UE les mieux rétribués, la suppression de cette taxe se manifestera par une augmentation de plusieurs centaines d'euros de leur salaire net par mois. En dépit de la crise et des politiques d'austérité menées dans certains Etats membres, les fonctionnaires de l'UE ont bénéficié d'augmentations de salaires tous les ans, et cette année, cette augmentation pourrait atteindre 1,7%.

Anthony Gravili , le porte-parole du vice-président de la Commission Maroš Šefcovic, qui est responsable de l'administration européenne, estime cependant qu'il est exagéré de dire que l'augmentation de salaire consécutive à l'expiration de la taxe ne sera pas toujours de 5,5%, parce que cette taxe s'applique seulement sur le salaire de base, et qu'elle varie en fonction du statut de l'employé.