
Magasins et usines en feu, mairies attaquées, les FDO ne savent plus où donner de la tête, et répliquent à balles réelles. En face, c'est fusils de chasse à chevrotine et carabines à balles, selon Le Monde. Le tableau est noir.
La problématique indépendantiste n'a jamais été vraiment résolue en Nouvelle-Calédonie, et Macron, même s'il n'est pas à l'origine du conflit entre Kanaks et « Européens », récolte ce qu'il a semé : il a proposé à ce territoire un référendum d'autodétermination (il était programmé pour 2018), alors que les indépendantistes ne forment pas la majorité des électeurs (40 %).
Et la réforme du corps électoral, où 20 % des habitants ne votent pas (de plus, les listes ne sont carrément pas à jour), n'a rien arrangé puisqu'elle va ajouter des milliers de nouveaux votants, en majorité non kanaks.
Cerise sur le gâteau, les dernières élections nationales (présidentielles) ont été boycottées par les indépendantistes. La situation politico-sociale était déjà au bord de l'explosion.
À force de dire tout et son contraire, on se retrouve avec les deux camps contre soi. En juillet 2023, Macron botte en touche devant les questions des journalistes, qui traduisent l'angoisse des habitants sur leur avenir : si le camp loyaliste a gagné les trois scrutins, le camp indépendantiste se sent lésé. Ce qui veut dire que les racines du conflit plongent plus profond dans l'histoire de l'île.
La gauche, dans la foulée de la politique de François Hollande (2012-2017), a misé sur les indépendantistes dans un esprit de « décolonisation ». La situation est inextricable, car les Kanaks sont minoritaires : la démocratie « démographique » ne peut que leur donner tort.
Admirable plaidoyer d'André Chassaigne (PCF) contre le grand remplacement : "Ne vous inscrivez pas dans un processus de colonisation qui consiste à mettre en minorité un peuple sur sa propre terre"Nouméa, qui avait été épargnée par les événements de 1984, qui s'étaient achevés dans le sang avec l'assaut donné dans la grotte aux otages, est aujourd'hui menacée. Sa population est constituée de trois-quarts de Blancs et d'un quart de Kanaks. Le problème calédonien est donc ethnico-social.
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— Baudouin Wisselmann (@Baudouin_wissel) May 14, 2024
Le Monde explique la complexité du corps électoral néocalédonien
Le casse-tête vient du fait que le territoire compte trois corps électoraux différents, nés des grands accords politiques de Matignon (1988) et de Nouméa (1998) entre la droite caldoche du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) et les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) : la liste « générale » qui obéit aux règles communes à tous les Français pour les élections présidentielles, législatives ou encore européennes ; la liste « spéciale pour les provinciales », plus restreinte et dépendant d'une durée de résidence minimale de dix ans à la date du scrutin ; enfin la liste « spéciale pour les consultations » référendaires sur l'indépendance, réduite, elle aussi, sur d'autres critères.Le point de vue de Laurent Ozon
Le Conseil constitutionnel avait décidé en 1999 que voteraient aux provinciales les électeurs présents depuis dix ans sur le Caillou à la date de chaque scrutin. Mais Jacques Chirac, en 2007, a entrepris de réviser la Constitution pour figer le corps électoral, en excluant tous ceux qui ne résidaient pas en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans, en 1998, au nom du respect des accords passés avec les Kanak.
Le gouvernement affirme que ce gel conduit désormais à exclure un citoyen sur cinq du vote. L'élargissement prévu ajoutera selon lui 12 400 personnes nées sur le Caillou et 13 100 résidents inscrits depuis dix ans sur la liste générale, soit 14 % d'électeurs supplémentaires.
Nouvelle-Calédonie. Les autochtones manifestent contre une réforme constitutionnelle qui élargirait le droit de vote à des résidents arrivés chez eux depuis moins de dix ans. Si une telle réforme était proposée en France métropolitaine, la droite serait contre cet élargissement du droit de vote, mais pourtant elle appelle à la répression de ces manifestants en Nouvelle-Calédonie. En France métropolitaine, la gauche serait favorable à cet élargissement du droit de vote, mais curieusement, en Nouvelle-Calédonie, elle soutient ou défend les manifestants. Bref, comme d'habitude, ces gens sont des adeptes du double standard.Le lourd bilan de l'assaut du 5 mai 1984 est resté dans les mémoires
Commentaires des Lecteurs
Déjà il y a tout juste 1 an les "émeutes" de Juin-Juillet 2023 en France, furent Plus que BorderLine : Ligne Rouge Largement dépassée et villes Livrées aux Gangs de Racailles... (Je Ne vous rappelle Pas La Liste Noire de Tout ce qui fut matériellement détruit pour satisfaire à "L'inclusion" Triomphante...), Mais Le Pouvoir N'a Pas voulu /ou Pas pu intervenir, et a préféré laisser Flamber en attendant que La Poussière et La Furie Collective retombent...
En Kanakie c'est autre chose, et ce N'est PAS seulement "Social" (car ça l'est en partie...), mais c'est bel et bien aussi et majoritairement "Ethnique", les insurgés Kanakes Ne sont plus issus de la Vieille école comme dans les années 80 et 90, mais Là ce sont de jeunes générations remontées à Bloc, bien armées, et qui veulent en découdre "avec L'Occupant"...
"Macrounet" osera-t-il aller lui-même "Sur Site" y mouiller sa chemise Face aux Kanakes enragés, en promettant Monts et Merveilles et en manipulant "Les Gueux" comme à son habitude, afin de calmer le jeu et de repousser l'embrasement à dans 6 mois... ???
Ou bien (ce que je ressens, vu l'état global des tensions internationales actuelles...), serait-ce le début d'une Déstabilisation bien préparée en coulisses par des Pays Tiers, sachant que L'éloignement important de La Calédonie par rapport à La Métropole fera que Nos "Zélites" si imbues de leurs personnes, Ne Pourront PAS Gérer La Crise qui risque de devenir vite exponentielle dans son intensité et son ampleur ....
Perception sur le terrain...[Lien]
Je ne vois aucune issue à cet embrasement mondial , ce chaos international dont les souffleurs de braises irresponsables ne pourront pas même tirer les marrons du feu .
Bon courage à tous !
Le "rêve américain" Bon sang de bois, on est pas sorti du sable !