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« Ingrid » a existé. Même si nous sommes sans nouvelles et que les courriers qu'on lui envoie depuis bientôt un mois ne reçoivent pas de réponse. Ce n'était pas un coup monté des services secrets trois jours après la diffusion du documentaire de Caroline Fourest. Cette dame aurait un « nom de consonance française » (Ingrid K... hmm. comme Kersauzon ? Ou plutôt Louise M. comme Michel ?). Elle serait titulaire d'un master en sciences et serait petite fille d'ouvrier des mines. Mais, de même que les médias pourtant obsédés par le 11 septembre ont balayé l'histoire de la tour N°7 - qui s'est joliment écroulée et a disparu de l'horizon après que des pompiers aient été évacués - , la disparition de l'espace public d'Ingrid reste tue par les gros médias après que des juges aient été mis à l'écart.

A moins qu'un jour des psychiatres parmi les plus professionnels et chevronnés ne se lèvent et ne rouvrent le dossier (à l'instar de Richard Gage de AE911truth.org pour la tour N°7, qui a obtenu, pour ses travaux, l'appui de cent autres membres de l'Institut Américain des Architectes (AIA), dont six chercheurs attachés, jusqu'à être accueilli au siège de l'AIA à Washington en juillet 2012, non officiellement certes, mais après avoir déjà tenu des stands en payant sa place lors d'autres conventions de ce même institut).

Comme avaient pu l'écrire des scientifiques de la FEMA au sujet de l'effondrement de la tour 7, la « séquence des événements » ayant entraîné l'internement d'Ingrid était jusqu'à présent quelque peu « inconnue ». Lacune médiatique ici comblée.


La disparition de la tour n°7 expliquée par des experts psychiatriques à Gards-é-Hilares : une rupture nerveuse, évidemment.

« D'office »

Qui a pris la décision de l'interner ? Le lendemain matin de l'acte, le maire avait dit que l'affaire était du ressort du procureur. Mais, selon le procureur lui-même le surlendemain, Ingrid allait « faire l'objet d'un arrêté d'hospitalisation d'office en établissement psychiatrique pris par la mairie ou la préfecture ». Flou. Selon Wikipédia la procédure veut en effet que la décision soit prise par le maire ou le préfet. Ces internements sur demande des autorités sont d'ailleurs une exception bien française en Europe. A Béthune on nous a toutefois expliqué quelques semaines plus tard que le maire ne prenait dans ces cas-là qu'une décision provisoire. Et qu'en l'occurrence, le représentant de l'Etat ayant décidé de procéder à l'hospitalisation n'avait pas été le préfet (ni le sous-préfet) mais un responsable de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé. Question : est-ce légal ?

Un fait a été peu relayé : le procureur Philippe Peyroux a décidé le 9 février de ne pas la présenter à un juge d'instruction. « On s'oriente vers une hospitalisation d'office en établissement psychiatrique, compte tenu des conclusions de l'expert psychiatre mandaté par le parquet ». L' « irresponsabilité pénale » aurait été retenue car « le discernement de la jeune femme de 28 ans », était « aboli ». Par ailleurs, par visio-conférence, elle paraissait « très fatiguée, pas du tout bien dans son assiette et dans son raisonnement ». Donc assagie. Et nullement colérique et dérangeante dans son comportement. En plus, les moments périodiques de fatigue chez les dames, cela existe.

D'après ce qu'on veut bien communiquer par téléphone chez le procureur à partir d'un compte-rendu succinct, l'étudiante a en effet été considérée « irresponsable », à mettre sous soins et « hospitalisation d'office » par un expert de la cour d'appel de Douai. Or, selon le droit français, un internement n'a de raison valable que s'il y a un « comportement dangereux » pour la personne ou son entourage, ou, de manière plus floue, un « péril imminent » pour « sa santé », ou plus largement une atteinte « grave » à l'ordre public.

Six mois

Depuis le 20 février, l'hospitalisation de la simple tagueuse a été prolongée pour plus de quinze jours c'est-à-dire a priori pour six mois. C'était il y a un mois. Et nous avons eu confirmation le 20 mars que son hospitalisation était toujours en cours sans changements en vue à l'horizon. Six mois d'hospitalisation, certes compressibles en cas de diagnostic favorable des psychiatres, cela semble beaucoup. En général, on garde les gens quelques jours ou quelques semaines le temps que le traitement fasse effet. Puis on les libère avec cachets pour que les individus ne retombent pas. Surtout qu'elle n'a nui à personne. Ou alors pas longtemps.

« Irresponsable »

Au départ, il fallait visiblement faire le moins de bruit politique possible. Ainsi, « la source judiciaire n'a pas voulu commenter la signification de l'inscription » « en particulier un lien hypothétique avec le 11 septembre ». Normal quand on privilégie la folie. Ce qui est étonnant car, comme on a fini par l'apprendre une semaine plus tard, uniquement dans de minces journaux régionaux, « selon les enquêteurs, Ingrid aurait avancé qu'elle avait étudié les significations de cette œuvre [de Delacroix]et qu'évidemment au regard de la notoriété du tableau, son geste aurait eu une portée médiatique ». Quand au reste, on nous a évidemment confirmé qu'Ingrid remettait en question le 11-septembre. D'où le AE911 (pour AE911truth). Ce qui se conçoit aisément de la part d'une scientifique.

La thèse de l'irresponsabilité, bien commode, a été critiquée par quelqu'un comme Thomas Szasz. Et puis que vaut l'expertise des psychiatres ? Un confrère, Mr Rosenhan avait organisé une sorte de testing en 1973 en faisant passer pour fous à l'entrée d'hôpitaux des quidams et des psychologues volontaires. Et qu'ont donc fait les psychiatres à l'intérieur, même après que leurs patients toujours amicaux et coopératifs eurent affirmé ne plus avoir d'hallucinations auditives ? Confirmé une folie pourtant inexistante ou en tout cas disparue chez ces faux patients ! Alors que les autres malades avaient compris que les autres étaient sains. La seule manière de sortir pour Rosenhan avait été d'avouer être malade (ce qu'il était visiblement au départ) tout en allant mieux. Temerlin avait lui simplement piégé des psychiatres en racontant un faux diagnostic sur une voix d'acteur. Qui n'était pas vraiment sain, alors, dans les institutions psychiatriques ?

Des responsables de la République cohérents ?

Le procureur Peyroux, ancien « moniteur de colo », et ayant tendance à vouloir trouver des peines « en bon père de famille » voit-il par déformation ex-professionnelle les gens comme des gamins, un trait commun à bien des représentants de l'ordre ?

Sa première réaction n'a après tout pas été de se dire que cette personne avait des raisons précises et argumentées d'agir ainsi, non. Il a déclaré : « Est-ce qu'il s'agit d'une personne qui a agi sous l'emprise d'un délire quelconque ou est-ce qu'il s'agit d'une revendication quelconque ? ». Ah, quelconque !

Les propos de la tagueuse étaient, selon lui « cohérents, mais pas structurés. Comme une illuminée ». Version discordante du même homme : « son discours est cohérent, même si son cheminement intellectuel est parfois curieux ». C'est aller vite en besogne que de passer de « curieux » à « pas structuré ». En plus, un « discours » peut-il ne pas être structuré ? Laissons méditer Mr. Peyroux tout seul là-dessus, même si sa formation n'est pas au départ celle d'un maître-linguiste mais celle d'un maître-nageur « ayant du goût pour l'esprit de groupe ». Au téléphone, au contraire, on nous a confirmé au bureau du procureur que la demoiselle était loin d'être une idiote. Qu'elle avait même été admise à un concours, et pas des moindres. Professeur des écoles, selon la presse. A l'oral, cependant, elle aurait quitté la salle sous prétexte de ne pas participer au système et de ne pas avoir à mentir aux enfants. Encore une qui a oublié d'être amorale ? Mais quel était le sujet de l'oral ? Le secrétariat ne le savait pas. Détail suffisamment convaincant pour avoir été retenu par le secrétaire du procureur : l'étudiante « remettait en question » non seulement le 11-septembre, mais aussi « la révolution de 1789 ». Comment peut-on donc faire un affront à la première phase de la révolution, même qualifiée souvent de bourgeoise ?!

Quant au maire de Lens, le socialiste Guy Delcourt, il s'était, le lendemain matin-même, déjà fait son opinion : « Il ne s'agit pas d'un acte délibéré de dégradation d'une œuvre, il s'agit du geste d'une personne déséquilibrée ».

Et de marquer de façon sonore et appuyée dans une interview sur LCI le lendemain matin de la vandalisation (au feutre noir délié, en dessous de Gavroche) son opinion qu'elle serait « extrêmement perturbée » ce qui serait selon lui « rassurant ».


Il est en effet plus commode et rassurant de juger les révoltés bons pour l'asile, n'est-il pas ? Surtout si et sans doute parce que l'on se contente d'écouter d'autres personnes. Car notre maire n'avait pas encore pris la peine d'entendre la première concernée directement, et se contentait indirectement de « signes apparents », lesquels il est bien connu, ne sont jamais trompeurs. Lui ne semblait pas faire dans l'incohérence ou le pléonasme en clamant : « Il s'avère je crois que véritablement elle a un problème psychologique » (écoutez la rude façon dont il fulmine presque en disant « psychologique » 0'30 et « fulgurant » 1'07).

Hélas pour Ingrid, M. Delcourt peut avoir la main lourde. S'il s'est réjoui de la libération du plus vieux prisonnier de France, Georges Ibrahim Abdallah, et a soutenu des militants pro-palestiniens défendant le boycott, il a vainement porté plainte pour diffamation contre une conseillère municipale, et veut faire un « arrêt-saisie » aussi pour diffamation le livre Rose Mafia 2. Chez ces psychorigides-là Monsieur, on « arrête ». Selon l'éditeur du livre, une saisie est pourtant une « mesure extrêmement rare et grave ». L'affaire de cet ouvrage ayant rebondi en janvier 2013, Mr. Delcourt était-il suffisamment équilibré et serein lorsqu'il a examiné le cas d'Ingrid (et, à nouveau, l'a-t-il au moins entendue) ? Ou était-il à nouveau enclin au prurit arbitraire et pris d'une nouvelle envie dominante de saisir avant les autres maires et de faire disparaître à qui mieux mieux ? Allez hop, va te faire soigner la trouble-fête !

L'explication cohérente dévoilée

Comme on allait pourtant l'apprendre une semaine plus tard, Ingrid avait mûrement prémédité son geste en vue d'éclairer la conscience de l'opinion - vaste programme il est vrai, qui plus est assez à l'opposé du petit esprit de censeur de Delcourt : « J'explique mon geste par la volonté de lutter contre la manipulation de l'opinion et par souci d'élever le niveau de conscience du peuple ». Excusez du peu ! Voilà ce que c'est que de se soucier, on s'attire des soucis.

En outre, moins d'un mois avant son geste, le 9 janvier, elle avait rendu public ces pensées profondes sur son compte Facebook : « Nul n'est plus esclave qu'une personne acceptant de subordonner à autrui sa compréhension du monde sous prétexte d'une complexité apparente ». Phrase tout bien pesée, à l'esprit délié, et on ne peut plus « structuré » !

Les autorités, qui voulaient tout de même lui faire payer son geste « fou » - d'une manière non financière peut-être - ont dû tomber de haut après avoir constaté le niveau de la petite.

Mais il n'y a pas pire sourd que ceux qui se bouchent les oreilles avec le doigt du sage qui montre la lune.

Quant à Ingrid, se voir salie, rabaissée, et enfoncée toujours plus dans un statut de folle !

Sans la tribune escomptée. Peut-être fouillée de près en plus d'examiner son portable et son ordi.

La chute a dû être rude. « Pas bien dans son assiette ». Après 48 heures de garde à vue, la famille affolée, et au bout l'internement. Normal.

De quoi être dégoûtée et déprimée.

« Bouffées délirantes » car politiquement incorrectes ?

A-t-elle vraiment eu des « bouffées délirantes » selon le procureur de la République de Béthune ? Ce type de phénomène peut arriver une fois tous les six mois pour une durée de un jour à un mois. Ou se rebiffait-elle et opposait-elle des rebuffades et des « cheminements intellectuels curieux » quand on lui disait de s'excuser pour avoir mal agi ? Le procureur expliquait dans la foulée vendredi avoir demandé à ce qu'elle soit vue par un psychiatre car elle était « plutôt une personne déséquilibrée » bien qu'il lui reconnût « des moments de lucidité » . Si on demande du côté des magistrats de Béthune un exemple de bouffée délirante, on nous évoque l'exemple d'un individu qui se prend pour un descendant des Valois et se dit persécuté par les... Mormons. Encore un de ces anti-républicains décidément... Sauf que là il semble en effet que les termes du délire n'aient pas de lien ni de cohérence. Mais bon, si ce descendant auto-proclamé ne fait de mal à personne... Des gens se prennent bien pour la Vierge ou Zorro (comme la sympathique Amélie Poulain) pour fuir une réalité morose et doivent le vivre très bien sans déranger personne.

Sur-diagnostic ?

Qu'en penser ? Ingrid n'était pas suivie avant, et n'était pas connue des services de police. Ses voisins ne se souvenaient pas d'elle. Le genre effacé sans doute, pas la parano à bouffées délirantes angoissée, agressive car entourée d'ennemis, et troublant son entourage en lui sautant dessus par des accès de violence non sans fausse justification même si elle est imaginaire (témoignage de Florent Babillote, ancien schizophrène hospitalisé pour un mois à Rennes où on lui a diagnostiqué des bouffées délirantes, et devenu psychiatre là même où il a été traité...). On peut donc penser que c'était la première fois qu'elle avait eu une « bouffée délirante », acculée entre quatre murs et seule contre tous - combien de gendarmes et de psys dans la salle ? Or si le traitement contre les bouffées n'est pas adapté, il peut rendre dépressifLa prescription n'est pas si simple car si l'épisode est unique une évolution vers une dépression à cause des médicaments peut être perçue »).

N' y aurait-il pas eu dans son cas erreur dans le dosage du traitement ? Cela expliquerait le fait qu'elle ne réponde pas aux courriers qui lui ont été expédiés à deux adresses différentes les 25 février et 11 mars ni ne se manifeste sur le web ou par mail. Alors même que ces échanges la rendraient moins isolée voire déshumanisée qu'elle ne l'est. Autre possibilité : on la prive de courrier pour plus longtemps que de raison. Plus d'une semaine paraît peu habituel.

Comment en vient-on à interner une personne durant six mois et demi ?

Au départ, l'affaire a été suivie en premier lieu par le procureur du T.G.I. de Béthune Philippe Peyroux, le préfet, et le maire de Lens Guy Delcourt, qui était en contact avec le préfet et le commissaire chargé de l'enquête. Puis par le procureur adjoint « Rou(h)a(t) » (impossible à retrouver). Dans cette « terre d'amazones », avec une présidente de tribunal, une capitaine de gendarmerie (à Béthune mais à Lens ?), et une bâtonnier, Ingrid n'aura-t-elle été jugée et entendue en définitive que par des hommes ayant quelques prédispositions à être agacés par des femmes se montrant quelque peu supérieures ?

Un juge des libertés et des détentions au même tribunal a eu à se prononcer sur la libération demandée par la jeune dame, et a eu à examiner la nécessité de prolonger l'internement après environ 15 jours. Le 20 février elle a été entendue par un juge des procédures qui aurait pu ordonner la main levée. Mais l'hospitalisation psychiatrique contrainte a été prolongée au-delà de quinze jours c'est-à-dire pour six mois. A la mi-août devrait donc avoir lieu une audience publique ou à huis-clos. D'ici là, le juge des libertés n'aura pas d'autres éléments. Sauf amélioration de l'état de santé d'Ingrid. Elle-même n'aurait pas demandé de main levée (mais en même temps elle ne serait pas vraiment en position de le faire, selon ce qu'on nous a laissé entendre, donc si elle ne s'est pas laissée amadouer à un moment on ne le saura pas). Le juge se serait appuyé sur divers certificats écrits y compris par plusieurs psychiatres du centre où elle est internée. Des certificats ont été écrits jusqu'à 7 et 8 jours après le début de l'hospitalisation. Question : confirmaient-ils de manière attendue des aspects mal interprétés au départ ? Par la suite, si un médecin ou un représentant de l'Etat à l'ARS (agence régionale de santé) considère qu'elle va mieux, elle sera libérée avant six mois y compris pour être suivie médicalement tout en étant en liberté, ce qui est le cas la plupart du temps. Des schizophrènes suivis pour cela peuvent en effet être libres de leurs mouvements.

Au centre pour adultes de l'EPSM, où semble bien se trouver Ingrid (20 rue de Busnes, 62350 Saint-Venant), des instructions ont été reçues dès le début de pas parler aux journalistes comme cette affaire était publique, mais on ignorait à l'accueil qu'elle était encore internée pour six mois.
Quand à la direction, elle refuse d'expliquer par téléphone sur quels critères on juge une personne irresponsable, ni où l'on peut en apprendre là-dessus. Elle a trop de travail pour cela.

Quant au procureur « Rou(h)a(t) », début mars, il ne voulait déjà plus répondre aux demandes de connaître sa représentation de cet internement, et l'on doit se contenter, en tant que journaliste citoyen, de converser avec son secrétaire.

Ce mutisme est-il une marque de respect ou de mépris pour Ingrid ? N'a-t-on pas affaire à des murs engoncés dans leur routine ? L'impression est que les autorités ne semblent pas du côté de la transparence, de la vérité, de la justice, et de la dignité. Y a-t-il des blâmes qui se perdent ?

Comme le rappelait, aux côtés de AE911truth, l'ancienne membre du Congrès Cynthia McKinney qui se lève tous les jours pour résister à la guerre, à la propagande et aux insultes faites à la dignité humaine :

« Il y a un moment où quand la machine devient si odieuse et vous écœure tellement (...) que vous ne pouvez plus y prendre part de manière passive mais vous devez mettre votre corps contre les volants, les roues dentées (...) et où vous indiquez à ceux qui la font tourner qu'à moins que vous ne soyez libre, toute la machine sera bloquée »


Conclusion

Il serait bon de faire examiner Ingrid par les meilleurs psychiatres. Autrement, et à force de mutisme, des manifestations auront lieu devant vos bureaux et vos domiciles. Pacifiquement, à la Gandhi et à la Thoreau. Avant un juste recours auprès de la Cour Européenne qui devrait étudier ces décisions d'internements dits SPDRE, arbitraires, si spécifiquement françaises et si peu démocratiques.

Sur pression politique, et dans une France qui est en retard sur l'Europe sur la question des internements, voilà bien ce qui semble arriver aux leaders spirituelles murées dans un lourd silence (début et fin de ce clip vidéo critiquant Obama sur Gaza et se posant des questions sur la tour 7) :