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Edward Snowden à la Une du "South China Morning Post", le 13 juin. | AFP/PHILIPPE LOPEZ
Edward Snowden, l'ancien consultant américain à l'origine de révélations sur des programmes de surveillance des communications par les Etats-Unis, détiendrait des documents secrets identifiant des cibles de piratage en Chine, rapporte vendredi 14 juin le South China Morning Post (SCMP). Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers concernés au cours d'un entretien avec le jeune homme dans la mégapole chinoise où il s'est réfugié le 20 mai après avoir transmis des éléments explosifs au Guardian et au Washington Post. Y figurent notamment les adresses IP (internet protocol, le numéro d'identification d'un appareil connecté) visées et la date des infractions.

Le SCMP n'a pas publié ces adresses ni identifié les personnes ou institutions impliquées. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d'infraction de 75%.

ACCÈS À " DES CENTAINES DE MILLIERS D'ORDINATEURS"

"J'ignore les informations spécifiques qu'ils cherchaient sur ces machines, je sais seulement qu'utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et c'est éthiquement douteux", a déclaré Edward Snwoden au quotidien anglophone. L'ancien consultant de la puissante agence de renseignement américaine NSA assure que les Etats-Unis ont accès "aux communications de centaines de milliers d'ordinateurs" y compris à Hong Kong et en Chine.

Le jeune homme de 29 ans, affirme par ailleurs vouloir rester dans le territoire autonome chinois pour y "combattre le gouvernement américain dans les tribunaux". Pékin a indiqué jeudi n'avoir "aucune information à fournir" sur lui.

L'espionnage informatique est une source régulière de frictions entre les deux premières puissances de la planète et a été au menu d'une rencontre samedi dernier entre le président américain Barack Obama et son nouvel homologue chinois Xi Jinping.