Alors que les secours tentaient de porter secours aux victimes du déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge, dans lequel au moins six personnes ont trouvé la mort, ils ont dû faire face à des jets de pierres de la part d'un petit groupe de jeunes. A l'origine de l'agression, des pillards, venus voler sur les corps des morts et des blessés ce qu'ils pouvaient emporter.


Nathalie Michel, du syndicat de police Alliance, raconte la scène au micro d'Europe 1 :
"A 17 heures 30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres", s'insurge la syndicaliste.
Les policiers décident alors de les chasser, mais les jeunes n'entendent pas se laisser faire. Ils ripostent aux forces de l'ordre en leur jetant des pierres, ainsi qu'aux pompiers en cours d'intervention. Pour s'en débarrasser, les secours sont contraints de demander des renforts.

Rapidement, une cinquantaine de jeunes gens s'en sont pris à la police, tentant de forcer le barrage mis en place. Des CRS sont alors intervenues, pour repousser d'une centaine de mètres le périmètre de sécurité. C'est à ce moment-là que des heurts ont eu lieu avec une partie des jeunes, dont certains ont commencé à caillasser plusieurs véhicules du Samu qui n'avaient pas pu prendre place à l'intérieur du périmètre.

Un secouriste s'est ainsi également fait voler son téléphone portable. Certaines sources policières affirment, par ailleurs, que des victimes de l'accident et une journaliste ont été elles aussi, dépouillées de leurs sacs à main ou téléphones.

Les policiers ont procédé à six interpellations, dont deux se sont soldées par une garde à vue, dont un pour vol, mais les autres ont peu de chances d'être retrouvés : une partie des caméras de la gare était hors-service après l'accident, et les policiers présents sur place travaillaient surtout à secourir les victimes.

Sources : Europe1 / Youtube