Traduit de l'anglais par le BBB

Pas besoin d'avoir une vision de 20 sur 20 pour réaliser qu'un gouvernement japonais corrompu a soudoyé le CIO pour lui faire prendre la décision suicidaire d'envoyer de jeunes athlètes dans les retombées radioactives de Fukushima. La décision à Buenos Aires d'attribuer à Tokyo le rôle de ville hôtesse pour les Jeux de 2020 ne venait pas du manque de choix entre Istanbul et Madrid mais d'une volonté incompréhensible si on ne tient pas compte du facteur corruption. Risquer la vie de jeunes gens et de leurs supporters va au-delà de l'erreur d'éthique, c'est un homicide au plus haut degré.

La mise sur les rangs pour les Jeux était truquée dès le départ par un groupe de cinq personnages peu recommandables dont l'association était suspecte, comprenant l'ancien gouverneur de la capitale, Shintaro Ishihara, le premier ministre Shinzo Abe, le ministre de l'éducation Habukun Shimomura et le président olympique japonais Tsunekazu Takeda, dauphin et successeur d'un odieux criminel de guerre. Leur partenaire industriel est Fujio Cho, président honoraire de Toyota Motor Company et directeur de l'association sportive japonaise.

Durant leur campagne de promotion des Jeux de la Mort, ces cinq officiels japonais ont fait circuler des mensonges éhontés qui prétendaient qu'il n'existe aucune fuite d'eau radioactive à la centrale nucléaire de Fukushima.

Dans un courrier aux délégués des comités nationaux, le directeur du Comité Olympique Japonais (COJ) Takeda a déclaré faussement : « Le niveau de radiation de Tokyo est le même qu'à Londres, New York et Paris, le même que celui des grandes villes du monde ». Excusez-moi, Votre Excellence, SPEEDI, le système de surveillance des radiations, montre que le bassin d'Oku-Tama, la source d'eau potable de Tokyo, est massivement contaminé.

Dans son discours démagogique dans la capitale argentine, Abe a intrépidement sorti un gros mensonge : « Laissez-moi vous assurer que la situation est sous contrôle. Tokyo n'a jamais eu de problème et n'en aura jamais. ». Monsieur, avec votre permission, pouvons-nous signaler que le gouvernement japonais devait réviser sa propre limite de sécurité de radioactivité concernant la nourriture parce que presque tous les produits japonais sont contaminés ? Peut-on aussi ajouter que chaque effort du gouvernement japonais pour contenir les fuites radioactives depuis les 30 derniers mois a échoué ?

Il n'existe qu'une seule explication possible pour l'impensable soutien de Tokyo de la part de la majorité du COJ et c'est la corruption, comme ce fut le cas pour la précédente proposition pour Sydney et Salt Lake City. Le montant total dépensé en réceptions en grande pompe par les organisations japonaises relatées n'a jamais été dévoilé aux médias ni au public. C'est bien connu qu'au Japon des caisses noires servent couramment pour gagner ce genre d'événements courus. Le Japon corrompt de nouveau la communauté internationale par son habituelle diplomatie de dessous de table. En échange, les délégués du Comité Olympique ont été d'accord pour ignorer les rejets incontrôlables de radiations dans l'océan Pacifique, le jet stream et les nuages qui circulent au-dessus de Tokyo.

Si la décision d'organiser les Jeux à Tokyo n'est pas annulée, le monde verra alors ses meilleurs athlètes courir dans les fours de Fukushima. Si c'est inacceptable pour les parents et les entraîneurs, il n'y a alors pas d'autre alternative que de boycotter les Jeux de la Mort de 2020, et cette action morale devrait inclure de refuser d'acheter les produits ou services de la totalité des sociétés sponsors, à commencer par Toyota Motors.

Des criminels de la haute société

Ce gang des cinq n'en a rien à faire des prouesses sportives. Aucun d'eux n'est un athlète comme le champion coureur de fond Sebastian Coe, qui a présidé les JO de Londres. Les sports japonais sont contrôlés par un mariage de convenance entre l'aristocratie, les grosses entreprises et la pègre. La même alliance que pour les courses de chevaux nationales et ses paris, construite sur le même contrat social entre privilèges et crime et nous parlons ici de crimes de guerre.

L'aristocratie japonaise s'est discréditée après la seconde guerre mondiale par sa poursuite vaniteuse du grade militaire et de son total mépris des victimes. En tant que descendant de la pure lignée d'un puissant seigneur de fief qui fonda la Marine impériale, j'ai été invité à maintes reprises aux réunions d'un club « sans titre », un cercle social qui désire ardemment les privilèges, dédaigne la démocratie et qui est rempli de ragots sur les aventures incestueuses.

Acceptant finalement d'assister à une soirée dans un bar cossu, j'ai fait la connaissance de dames de haute naissance qui se sont pâmées d'admiration devant les rumeurs de mes occasionnelles sorties à cheval, mais se sont refroidies en apprenant que mon passe-temps s'inspirait de cow-boys chantants d'Hollywood comme Roy Rogers et Gene Autry plutôt que d'ancêtres chargeant sur des destriers pour couper la tête des ennemis. La soif de sang, à un niveau digne d'un sabbat de vampires, est la clé pour comprendre la mentalité aristocratique. Les cow-boys sont au plus bas niveau en terme de gages, rang et conditions de travail, mais ils possèdent un élément de liberté, et c'est la grande différence entre les mythes d'équitation en Amérique et au Japon.

J'ai décliné toute nouvelle plongée dans ces profondeurs stupides après avoir découvert que le montant des consommations était ramassé par l'Église de l'Unification, populairement connue comme la secte du révérend Moon. L'échelon supérieur de ces fanatiques messianiques intégristes se considère comme une race maîtresse mondiale de cavaliers destinée à gouverner, c'est à dire, à piétiner les paysans avec leurs chevaux. Si ces fantaisies n'étaient pas si dangereuses dans le monde réel, ce délire ne serait qu'un vœu pieux d'incompétents stupides.

L'ombre de l'Âge Noir

La noblesse européenne, également, est polluée par son adulation de l'Âge Noir et des récits de chevalerie. La secte Moon a certainement posé ses griffes sur ces mondains occidentaux au cerveau confus moralement ruiné. L'Église de l'Unification est un grand supporter des sports équestres aux JO, une longue coutume désuète, idéal féodal ridiculisé par Cervantès dans Don Quichotte au 17ème siècle. Les nord- et sud-américains ont le bon sens de ne pas demander de concours de rodéos aux jeux mondiaux.

Les jeux olympiques modernes sont dominés ouvertement et secrètement par une fraternité de nobles, ce qui procure un camouflage à leurs financiers du crime organisé et de l'industrie de l'armement. Les trois forces noires, qui exaltent le physique au détriment de l'intelligence et de la moralité, sont liées par une passion commune pour les armes, c'est à dire les crimes et le carnage. Comme la plupart ont un corps chétif, n'ayant jamais eu à travailler dur, ces conquérants-nés exigent des accessoires comme des destriers de guerre ou un hélicoptère de combat, comme dans le cas du prince Harry. En combat singulier, cette racaille gâtée n'a aucune chance face à un bûcheron ou à un pauvre boxer de l'autre côté de la ville.

Contamination et crasse

Un aperçu rapide de chacun de ces truqueurs olympiques et radiologiques est dans l'ordre, en commençant par l'ancien gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara. Longtemps avant les manigances de Buenos Aires, l'invitation de Tokyo était salie par des allégations de médias selon lesquelles Shintaro Ishihara avait détourné les fonds de l'invitation olympique pour financer ses voyages en bateau pour les îles disputées Senkaku en vue de construire des héliports et un quai pour les navires de guerre. Ses profondes poches, remplies d'éléments notoires de la vie nocturne du district de Ginza (qui procure aussi la main-d'oeuvre pour son aventurisme de politique étrangère) signifient l'immunité des procureurs de Tokyo, de la police et des copains politiciens. Les fonds pour les JO, en bref, ont été utilisés par l'extrême droite pour fomenter encore une autre guerre d'agression du Japon contre la Chine.

Le second dans l'ordre est Shinzo Abe, le premier ministre qui ambitionne de réarmer le Japon avec des armes conventionnelles et des têtes nucléaires en vue des conflits mondiaux à venir et qui est démangé maintenant par son envie d'envoyer des soldats japonais pour une intervention en Syrie. Très proche de l'Église de l'Unification et de la secte Aum Shinrikyo qui fait du trafic d'armes, Abe est le petit-fils de l'ancien premier ministre Nobusuke Kishi, qui s'est occupé du portefeuille financier d'une marionnette de guerre. Kishi a financé la création de la bombe atomique japonaise sur l'île de Konan, dans la Corée coloniale, laissant l'héritage à son petit-fils, qui est un fervent partisan du programme nucléaire japonais.

Le troisième de la liste est Hakubun Shimomura, domestique politique d'Abe qui dirige l'autorité d'éducation du Japon. Son message aux filles et femmes à l'école et dans les équipes de sport est succinct : « Il est vrai qu'il y a eu (en temps de guerre) des « femmes de réconfort ». Je pense que certains parents ont pu vendre leur fille. Mais cela ne veut pas dire que l'armée japonaise était responsable ». Vous êtes-vous demandé ce que des gens comme Li Na ou Serena Williams auraient à dire là-dessus ?

En quatrième arrive Fujio Cho de Toyota Motors, dont les nombreux titres comprennent celui de Chevalier de l'empire britannique, de la légion d'honneur française et de l'ordre japonais du Soleil Levant...

(...) Le dernier et non le moindre, est Tsunekaza Takeda, président du Comité Olympique japonais. Parmi tous les systèmes politiques les plus obtus au monde, le Japon est capable de transformer son comité olympique national en un fief dynastique de la branche militariste de la famille impériale - mettant sans doute dans l'embarras son empereur actuel aimable et pacifiste. Bien qu'étant maintenant un membre de l'aristocratie « sans titre », Tsunekazu Takeda a hérité de son père la présidence du comité olympique japonais, qui était membre d'une branche secondaire de la royauté et officier de l'armée pendant la guerre.

Pendant la guerre sino-japonaise, son père le prince Takeda supervisait le tristement célèbre groupe d'armement biologique, l'unité 731 quand la peste bubonique fut répandue par avion sur les cités chinoises et où les prisonniers subissaient des expériences aux gaz neurotoxiques (sarin).

(...)

Serviteurs du fascisme

Les JO sont supposés être basés sur le mérite individuel, peu importe l'origine du concurrent. C'est à vous couper le souffle de voir une jeune fille ou un jeune garçon sorti de nulle part et gagner contre toute attente une médaille. Cela représente l'esprit-même des jeux modernes et antiques : on est jugé sur ce qu'on réalise, non d'où l'on sort. Si on veut que le sport soit juste, il ne peut être question d'admissibilité ou de privilèges. La ligne de départ est la même pour tous les arrivants.

Le mouvement olympique est en fait corrompu, il est un auxiliaire de l'aristocratie. Des épreuves qui par leur coût élevé exigent des conditions de privilège social, comme les manifestations équestres, devraient être éliminées de la liste. En dehors des anciens arts martiaux venant d'une ère barbare, les concours qui exaltent l'industrie de l'armement comme le tir à l'arc devraient aussi être retirés. En tant que dernière arène sportive qui clame vouloir ériger des barrières au mercantilisme, les jeux olympiques ont besoin de restaurer le côté sacré de l'effort physique, si ce n'est pas pour sacrifier le panthéon hellénique aux idéaux les plus élevés de la civilisation mondialiste.

Inviter les futurs athlètes, leurs familles et les spectateurs dans un territoire inondé de radiations, où un gouvernement corrompu a échoué misérablement à contenir la catastrophe en cours, est un acte criminel qui équivaut à un homicide et même à un meurtre prémédité. Le comité olympique a trahi la confiance du public et devrait être complètement épuré et réorganisé ou il faudrait mettre fin une fois pour toute aux Jeux.

En attendant, le seul recours pour les athlètes, les parents, les amis et les supporters est de boycotter les Jeux radioactifs de la Mort de 2020 et ses sociétés sponsors.

Yoichi Shimatsu, écrivain scientifique basé à Hong Kong est l'ancien éditeur du Japan Times Weekly de Tokyo.