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© Ueslei Marcelino. ReutersA droite, le journaliste Glenn Greenwald, qui a recueilli les informations transmises par Edward Snowden.
C'est ce que le journal anglais «The Guardian» a révélé ce jeudi.
Un responsable de l'administration américaine a transmis les numéros de téléphone de 35 dirigeants de la planète à l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) qui les a placés sur écoute, révèle le Guardian jeudi grâce à des documents transférés par Edward Snowden. Cette nouvelle révélation intervient au moment où l'Allemagne se montre scandalisée par les révélations sur une possible surveillance du portable de la chancelière Angela Merkel par les Etats-Unis.

En réaction à l'indignation de Berlin, Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, a refusé de dire si Washington avait effectivement espionné dans le passé les communications d'Angela Merkel. Selon les nouveaux documents révélés jeudi par le quotidien britannique, la NSA «a surveillé les conversations téléphoniques de 35 dirigeants de la planète après qu'un responsable de l'administration américaine lui a transmis les numéros de téléphone», écrit le Guardian. Actuellement réfugié en Russie, l'Américain Edward Snowden, ancien consultant de la NSA, est à l'origine de ces révélations en cascade.

Dans ce document interne daté du 27 octobre 2006, la NSA «encourage les hauts responsables des branches de l'exécutif qu'elle compte parmi ses "clients" comme la Maison Blanche, le département d'Etat et le Pentagone, a partager leurs carnets d'adresse avec l'agence». A lui seul, un haut responsable, dont ni l'identité ni la fonction ne sont révélées, a transmis «200 numéros, dont 35 de dirigeants de la planète», sans que l'on sache desquels il s'agit, se félicitent les responsables de la NSA dans le document. Ils expliquent toutefois que la surveillance de ces numéros de téléphone n'a donné que peu de résultats.

Le Guardian dit avoir interpellé l'administration Obama sur ce nouveau document, mais elle n'a pas souhaité s'exprimer. Lors de son point de presse quotidien, organisé avant l'article du Guardian, Jay Carney a dit qu'il ne commenterait pas des «accusations spécifiques qui ont été portées» dans l'affaire de la possible surveillance du téléphone d'Angela Merkel. «Nous passons en revue la façon dont nous rassemblons des données du renseignement afin de faire en sorte de parvenir à un équilibre entre les préoccupations de sécurité de nos ressortissants et alliés, et les inquiétudes de tout le monde sur la protection de la vie privée», a-t-il par ailleurs expliqué.