Enfant de la Société
En cette période des fêtes de Noël, les manifestations anti-chrétiennes sont de plus en plus virulentes en Europe et notamment en France. Ainsi, au lendemain d'une action exhibitionniste sur la place Saint-Pierre au Vatican, une militante s'est adonnée à un spectacle simulant un avortement à base de foie de veau sur l'autel de l'église de la Madeleine à Paris, provoquant le dépôt d'une plainte du curé de cette église.
Ces profanations obscènes de lieux sacrés démontrent l'irrespect de ces femmes pour les croyances intimes des personnes, leur déni de la liberté de conscience et leur goût de la provocation qui ne semble étonnamment pas attiser les foudres de la justice française. Les agressions répétées de Femen à l'encontre des chrétiens et des religions monothéistes en général dont elles n'apprécient pas la simple existence constituent de véritables compétitions de démonstrations plus choquantes les unes que les autres.
Il est curieux de constater le peu de renseignements juridiques figurant sur le site Internet du mouvement, laissant à penser à une devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non-déclarées. D'ailleurs, nous savons très peu de choses des femmes faisant partie du mouvement et qui semblent recrutées sur critères physiques exclusivement, comme nous savons très peu de la provenance et de la nature des subventions qui le font vivre.
Il est affirmé que le financement de Femen est assuré par les activistes, par la vente de produits à l'effigie de Femen ainsi que par de généreux donateurs. Pourtant, une journaliste infiltrée a déclaré avoir découvert que les militantes ukrainiennes seraient rémunérées 1 000 dollars par mois, n'étant pas de fait de simples activistes bénévoles. La question à l'heure actuelle est donc de savoir qui finance le mouvement, à l'heure où son budget s'alourdit également des frais d'avocats et de justice. La presse s'est également fait l'écho de subventions et aides en nature, comme le prêt de locaux, accordées par des collectivités locales telles que la Mairie de Paris. Si ces informations s'avéraient exactes, il serait normal d'en faire état et de les justifier.
Madame Valérie Boyer demande donc à Monsieur le Ministre de l'Intérieur de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de l'association Femen, la nature des revenus de leurs membres notamment les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées, et s'il considère que les troubles à l'ordre public engendrés par ce mouvement sont acceptables au nom d'une liberté d'expression qui ne respecterait plus les croyances intimes de chacun.
Juin 2011
Un chrétien tué toutes les cinq minutes dans le monde
Le sociologue italien Massimo Introvigne était convié à la conférence sur le dialogue interreligieux entre chrétiens, juifs et musulmans, à Gödollö (Budapest), organisée les 2 et 3 juin derniers par le ministère de l’administration publique et de la justice de Hongrie et le Conseil de l’Union européenne. M. Introvigne est également représentant de l’organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens.
« Toutes les cinq minutes dans le monde, un chrétien est tué à cause de sa foi », a déclaré lors de son intervention.
Selon lui, 105.000 chrétiens sont tués chaque année dans le monde au seul motif de la foi qu’ils professent.
« Si ces chiffres ne sont pas hurlés au monde, si ce massacre n’est pas arrêté, si l’on ne reconnaît pas que la persécution des chrétiens est la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse, alors le dialogue interreligieux ne produira que de belles conférences mais aucun résultat concret », a-t-il déclaré.
La rencontre a rassemblé de hauts responsables comme le cardinal Peter Erdö, président des évêques d'Europe, le custode de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa, l’archevêque Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, l'archevêque maronite de Beyrouth Paul Matar, le métropolite Hilarion, « ministre des Affaires étrangères » de l'Eglise orthodoxe russe, le représentant du Congrès juif européen, Zoltai Gusztáv, Orhunn Ömur de l’Organisation de la Conférence islamique, et le secrétaire général du Comité pour le dialogue islamo-chrétien au Liban, Chakib Hares Chehab.
Le diplomate égyptien Aly Mahmoud a annoncé un projet de loi visant à protéger les minorités chrétiennes, particulièrement visée ces derniers temps dans le pays. Selon cette loi, tout discours incitant à la haine sera considéré un délit tandis que les rassemblements hostiles à l’extérieur des églises seront interdits.
Le cardinal Erd a pour sa part évoqué le risque de voir s’éteindre tant de communautés chrétiennes au Moyen-Orient à cause de l’émigration de tous ceux qui, se sentant menacés, fuiront leur pays.
« Que l’Europe se prépare à une nouvelle vague d’émigration mais cette fois-ci de chrétiens fuyant les persécutions », a-t-il averti.