Une alerte à la bombe a été signalée mardi après-midi au théâtre de Dieudonné, selon le Parisien.fr. Une alerte qui intervient quelques heures seulement après que l'humoriste a porté plainte pour "menaces réitérées de destruction" de son établissement.

Dieudonné, en 2009
© François Guillot/AFPDieudonné, en 2009
Une alerte à la bombe a été signalée jeudi après-midi à la Main d'Or, à Paris, selon une information du Parisien.fr (voir l'article). Appelés sur place, des démineurs n'ont finalement rien décelé dans l'établissement du XIe arrondissement de Paris, appartenant à l'humoriste Dieudonné.

Toujours selon le site d'information, l'alerte aurait été donnée par un appel téléphonique effectué depuis une cabine. L'humoriste, qui était présent sur les lieux au moment des faits, n'a pas souhaité porter plainte. Une enquête a tout de même été confiée au commissariat du XXe arrondissement.

Cette alerte à la bombe intervient quelques heures après que le comique a déposé une plainte pour menaces, selon une source judiciaire, confirmant une information du jdd.fr. Selon cette même source, il a déposé plainte mardi au commissariat du XIe arrondissement pour "menaces réitérées de destruction du théâtre de la Main d'Or", où il se produit à Paris, et "menaces de violences".

Une "quenelle" controversée

Dieudonné fait la une de l'actualité depuis quelques jours. En cause : une "quenelle" controversée, pointée du doigt par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui dit étudier "toutes les voies juridiques" pour faire interdire les "réunions publiques" de l'humoriste.

Deux nouvelles villes, Nancy et Metz, ont par ailleurs réclamé jeudi l'interdiction des spectacles de Dieudonné, prévus respectivement les 18 et 19 janvier dans les deux villes lorraines. Le maire de Nancy, André Rossinot (UDI), a ainsi réclamé que "l'Etat prenne les dispositions pour l'interdiction" de la représentation de Dieudonné, en estimant qu'"il s'apparente plus à de la propagande qu'à un spectacle". "La liberté d'expression est une donnée fondamentale de notre société (mais) lorsque cette expression qui se doit d'être libre se transforme en une propagande raciste, xénophobe et antisémite, il y a lieu de réagir en préservant la République des atteintes qui sont portées à ses valeurs", a poursuivi André Rossinot dans un communiqué. A Metz, l'adjoint à la Culture, Antoine Fonté (PS), a indiqué "demander au préfet d'examiner tous les éléments juridiques pour l'interdiction du lieu et du spectacle".