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Contrairement à ce que prétendent les autorités politiques occidentales, les volontaires de la République Populaire de Donetsk ne reçoivent ni ordres, ni aides de la Russie. Cette information provient du New York Times. Ils en sont réduits à acheter les armes aux militaires ukrainiens corrompus ou à les prendre aux mains des ennemis. Ils sont soutenus en cela par les riverains comme c'est relaté dans l'article.

Ayant été présents durant plus d'une semaine sur les lieux de faction de la 12ème Compagnie des volontaires de la République Populaire de Donetsk, les correspondants du New York Times n'ont rien trouvé indiquant qu'ils agissent sur ordre de Moscou ni qu'ils en reçoivent une quelconque aide matérielle. L'article précise qu'ils bénéficient du plein soutien du peuple.

« En y regardant de plus près, la 12ème Compagnie est entièrement composée d'Ukrainiens d'âges variés ayant servi dans les armées soviétique, ukrainienne ou russe. » La rédaction cite Youri, le chef de la compagnie : « Ceux de Kiev nous voient en séparatistes-terroristes alors que la population locale voit en nous ses protecteurs . » Il rit au nez des officiels d'Occident et de Kiev quand ils prétendent que leurs missions ont été orchestrées par les services secrets russes. « Ici, pas de Moscovards », dit-il. « J'ai assez d'expérience moi-même » .

Selon les dires des combattants, s'ils bénéficiaient réellement de l'aide des services secrets russes, leur armement ne serait pas aussi obsolète.

Les correspondants du NY Times ont constaté que les armes des volontaires « étaient les mêmes que celles des engagés ukrainiens et des Spetsnaz du Ministère des Affaires Intérieures d'Ukraine postés aux abords de la ville » dont des armes de poing Makarov, des fusils d'assaut Kalashnikov et des mitrailleuses de précision Dragounov, certains de ces modèles datant des années 80.

Toujours d'après l'article, le RPG-7 sort du lot en termes de sophistication, mais les volontaires ont précisé qu'ils l'ont acheté aux soldats ukrainiens pour 2000 dollars. Ainsi, tout leur armement a été récupéré ou acheté à des engagés corrompus.

Aux dires de la rédaction du NY Times, « ces volontaires ressentent une profonde filiation avec la Russie à laquelle ils se sentent intimement liés. ». Dans certains cas, l'affiliation est à prendre au sens propre du terme : certains d'entre eux ont des proches en Russie.

Toujours dans les lignes du NY Times, « Ce qui corse encore le tout, c'est que bien qu'unanimes dans leur rejet du gouvernement ukrainien et des pays occidentaux qui le soutiennent, leurs opinions diffèrent dans le choix de la finalité ». Ainsi, certains veulent vivre dans une Ukraine fédéralisée, d'autre dans une Ukraine rattachée à la Russie. A côté de cela, les uns veulent récupérer jusqu'à la ville de Kiev, les autres veulent la laisser aux mains de l'Occident et enfin il-y-a ceux qui veulent qu'elle soit « partagée d'une part et d'autre du Dniepr ».

Les volontaires nient être payés par qui que ce soit, fût-ce la Russie, un oligarque ou qui que ce soit d'autre. Le journal rapporte les paroles de l'un d'entre eux : « ce n'est pas un travail, c'est un service ».