Image
Plus de 5.500 civils ont été tués et au moins 11.665 blessés dans les violences en Irak au cours des six premiers mois de 2014, a annoncé l'ONU dans un rapport.

Selon le document, les rebelles sunnites du groupe Etat islamique ont lancé une offensive d'envergure en janvier dernier en s'emparant de la ville de Falloujah, dans la province d'Anbar (ouest).

D'après des informations précédentes, il y avait près de 1.530 civils parmi les 2.400 personnes tuées dans les violences en juin 2014.

Les auteurs du rapport évoquent des "violations systématiques et flagrantes" de la législation internationale par les extrémistes de l'Etat islamique. Il s'agit notamment d'exécutions de civils, de violences sexuelles commises sur des femmes et des enfants mineurs, d'enlèvements et d'assassinat de dirigeants politiques et religieux, ainsi que d'autres crimes.

L'ONU dénonce l'aggravation de la situation en matière de sécurité" en Irak, qui complique les efforts de suivi de tels incidents.

Appuyé par des sunnites irakiens et par d'anciens militaires de l'armée de Saddam Hussein, le groupe extrémiste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a dirigé l'offensive contre les régions septentrionales et occidentales de l'Irak en juin. Ces dernières semaines, l'EIIL a envahi plusieurs villes irakiennes et des régions à la frontière avec la Syrie et la Jordanie. Les autorités irakiennes s'efforcent d'endiguer l'offensive des djihadistes ultra-radicaux.

Le 29 juin dernier, l'EIIL a annoncé la création d'un "Califat islamique", le titre de calife étant attribué au chef de file de ce groupe djihadiste, Abdullah Ibrahim al-Samarrai, connu également sous le nom d'Abou Bakr al-Baghdadi. Le groupe s'est alors rebaptisé "Etat islamique". A l'heure actuelle, le califat islamique autoproclamé occupe un territoire qui s'étend d'Alep, dans le nord de la Syrie, à la province de Diyala, dans l'est de l'Irak.