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© InconnuPastiche de la célèbre photo du film « Jeune et Innocent » d’Alfred Hitchcock
Différents journaux reprennent dorénavant, avec une prudence qui les honore, une hypothèse qui effectivement circule de plus en plus, selon laquelle la NSA américaine disposerait, par telle ou telle voie, d'un dossier compromettant pour Angela Merkel, montrant une compromission coupable de la jeune Merkel à l'égard de la Stasi, ou toute autre affaire gênante de cette nature [1].

En menaçant Merkel de rendre public ce dossier, la diplomatie américaine l'aurait convaincue, tout récemment, de soutenir à 100 % la position américaine dans l'affaire ukrainienne, alors que, jusque-là, comme le monde entier l'avait observé auparavant, elle ne l'appuyait qu'à... disons 60 %. Virement cap pour cap qu'elle a effectué incontinent, et d'une façon qui a surpris la plupart de ceux s'intéressant à cette actualité chaude.

Nous pensons en effet qu'il ne s'agit pas là d'une simple hypothèse amusante, du type : Pierre a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu le loup. Il s'agit d'une affaire méritant d'entrer dans la grande Histoire, compte tenu des conséquences en chaine désastreuses de la soumission soudaine d'Angela Merkel aux pressions américaines. Les intérêts allemands sont les premiers à souffrir du divorce dorénavant hélas sans doute définitif entre l'Allemagne et la Russie. Mais nos intérêts français en souffrent aussi, car nous avons la faiblesse de suivre comme des moutons les consignes de Washington, en ce domaine comme en tous les autres.

Si quelqu'un, selon des voies que nous ne pouvons pas à notre place imaginer, apportait des preuves du chantage de la NSA et de la capitulation d'Angela Merkel, l'histoire pourrait être changée. Nous avons pour le moment, en ce qui nous concerne, le devoir de faire écho à cette rumeur, de façon ce qu'elle devienne virale et que la preuve dont nous avons tous besoin sorte peut-être de l'ombre (à moins bien évidemment, qu'un démenti éclatant puisse être apporté).

Cela ne paraîtra pas très digne, mais que faire d'autre ? Passer l'affaire sous silence serait encore moins digne.

Ajoutons que, mais il ne s'agit que d'un point mineur, pourrait ainsi se comprendre la gentillesse soudaine de la Chancelière à l'égard des espionnages américains contre elle révélés dans le cadre de l'affaire Snowden. Longtemps virulente contre la NSA à l'égard de la découverte de ces espionnages, d'un jour à l'autre, elle n'en a plus parlé.

Sans doute s'agissait-il d'un effet collatéral de la menace américaine : Taisez-vous un peu et faites ce que nous vous disons de faire, ou alors gare...

Notes :

[1] Le cas significatif de la chancelière Merkel (dedefensa.org, français et anglais, 01-12-2014)