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La télévision officielle syrienne a évoqué un "soutien direct" aux rebelles et aux djihadistes. Le secteur de Dimas et l'aéroport de Damas auraient été visés.

La Syrie a accusé dimanche Israël d'avoir mené deux raids contre des secteurs tenus par le pouvoir près de Damas, l'accusant d'apporter un "soutien direct" aux rebelles et aux djihadistes. Ailleurs dans le pays déchiré par plus de trois ans de guerre civile, les forces pro-gouvernementales ont repoussé un assaut des djihadistes du groupe État islamique (EI) dans la province orientale de Deir ez-Zor et resserraient l'étau sur des positions rebelles dans le secteur d'Alep (nord).

Dimanche après-midi, "l'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas : le secteur de Dimas (nord-ouest) et celui de l'aéroport international de Damas", a accusé l'armée syrienne dans un communiqué diffusé à la télévision, précisant que les raids n'avaient causé que des dégâts matériels. Le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué dimanche soir qu'il demandait au secrétaire général Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer des sanctions contre Israël. Le ministère a qualifié ces raids de "crime atroce contre la souveraineté de la Syrie", selon l'agence de presse officielle Sana. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Dimas est un site militaire et l'aéroport de Damas est en partie civil et en partie militaire.

"Cette agression directe par Israël a été menée pour aider les terroristes en Syrie après que nos forces eurent remporté d'importantes victoires à Deir ez-Zor, Alep et ailleurs, a ajouté l'armée. Cela apporte la preuve du soutien direct d'Israël au terrorisme en Syrie." . Les autorités israéliennes n'ont pas réagi dans l'immédiat.