Traduction/relecture : Toma/ jj pour le Saker Francophone

Image
© InconnuDocument d’archive recensant le nombre de soldats du front ukrainien par ethnies d’origine.
Lors de la préparation des commémorations de la journée du 70e anniversaire de la libération d'Auschwitz, le ministre polonais des Affaires étrangères avait causé un grand émoi en prétendant que les soldats ukrainiens avaient libéré le camp de concentration. Pourquoi cette affirmation qui pour plusieurs raisons historiques est incorrecte, comme le montre RT à l'aide de documents d'archives récemment publiés.

On ne discute pas le fait historique que le 27 janvier 1945 le premier front ukrainien de l'Armée rouge a libéré le camp de concentration. C'est bien ce nom que le ministre des Affaires étrangères polonais, Grzegorz Schetyna, a utilisé pour nous persuader dans sa déclaration. [« Il est aussi à noter qu'avant novembre 1943, le Premier front ukrainien s'appelait Front de Voronej et encore plus tôt, Front de Briansk« , RIA Novosti]

Cependant, les fronts de l'armée russe étaient toujours désignés selon les territoires où les combats ont eu lieu et leurs noms n'avaient aucun rapport avec la composition ethnique des unités de combat.

Les documents recensent 40 ethnies constituant le premier front ukrainien. Le corps comprenait 42 398 soldats russes, suivi de 38 041 soldats ukrainiens. Se trouvaient aussi dans le front ukrainien : 1210 Biélorusses, 1088 Tatars, 1073 soldats avec une origine juive et environ 1000 autres, Ouzbeks, Kazakhs, Arméniens et Géorgiens. En outre, des petits groupes de Grecs et des Chinois.

Les déclarations historiques incorrectes du Ministre polonais des Affaires étrangères, en liaison avec l'invitation aux commémorations à Auschwitz, ont renforcé les craintes russes sur le fait que le gouvernement polonais cherche consciemment à utiliser un ressentiment anti-russe pour mener ses programmes d'action. Hier, Schetyna a dû faire machine arrière et a souligné qu'il avait accidentellement généralisé une anecdote (!), selon laquelle les portes du camp de concentration auraient (!) été détruites pas un char soviétique conduit par un soldat ukrainien.

Varsovie est l'un des plus véhéments partisans de l'actuel gouvernement ukrainien qui a mené au coup d'état de février et à la chute du président élu Viktor Ianoukovitch. Alors que le président ukrainien Petro Porochenko a été personnellement invité par la ministre polonaise Ewa Kopacz, le président Vladimir Poutine n'a pas reçu d'invitation.

Commentaire du traducteur :

Rappelons que le jour de la Victoire est fêté le 9 mai dans tous les pays de l'ex-URSS, avec des ferveurs contrastées. Sauf depuis un an, en Ukraine de l'ouest, où c'est le jour de la création de l'UPA [parti fasciste ukrainien en 1942] de Bandera qui a remplacé le jour de la Victoire sur les nazis. La décision a été prise sous la présidence de Porochenko.