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Photo: AFP/FAROUK BATICHE

Des renforts de police ont été déploiyés avant la manifestation du 12 février
Les autorités algériennes recourent aux grands moyens en prévision de la marche prévue samedi par la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC).

Selon différentes sources les mesures prises sont très importantes :

10 000 policiers ont été dépêchés pour s'ajouter aux 20 000 déjà déployés le 22 janvier pour la marche du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD);
des véhicules antiémeutes sont en place dans les rues environnant le parcours prévu;
les barrages aux entrées de la capitale ont été renforcés;
les trains sont interdits d'accès à Alger;
les transports en commun seront arrêtés samedi.

La préfecture a officiellement interdit la marche de samedi. Elle propose comme alternative à ses initiateurs un rassemblement dans une salle de la capitale, même dans la coupole du complexe olympique.

À la suite des manifestations de janvier, le président Abdelaziz Bouteflika a pris des mesures de libéralisation. Mais la CNCD a néanmoins choisi jusqu'à présent de maintenir la marche avec pour mot d'ordre la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992 et « un changement de système ».

Selon les observateurs, les avis sont partagés sur le bien-fondé de cette manifestation. Le parti d'opposition historique FFS a d'ailleurs décidé de ne pas y participer. Mais une chose est sûre à la veille de cette journée : la fébrilité monte à Alger.

La police n'est pas la seule à se préparer

Les Algérois ont pris d'assaut les marchés et les stations d'essence. Ils craignent d'éventuelles ruptures de stock si la situation se dégrade après la manifestation.

Depuis des semaines, l'Algérie vit au rythme des grèves et de la grogne. Des tentatives d'immolation et des émeutes localisées surviennent constamment.

La manifestation de samedi s'avère une étape importante dans les mouvements qui secouent le pays.