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Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l'Education rendue publique dimanche par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté.

Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8000 collégiens de 3ème, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n'était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15% à 19,5% en six ans.

Résultats "préoccupants"

Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3ème de bon niveau en maths perd près de 3 points (15,3% en 2014 contre 18,6% en 2008). Le groupe des "super-matheux" reste quant à lui stable à 9,1%.

Cette "évaluation nationale des collégiens par discipline (Cedre) s'est penchée sur les maths cette année. Ce type d'étude est réalisé tous les six ans pour chaque matière afin de mesurer l'évolution du niveau des élèves. En mathématiques, les collégiens ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur aptitude à raisonner.

Selon Catherine Moisan, directrice de la Deep (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Éducation), citée par Le Parisien, les résultats en maths sont "préoccupants".

"L'écart social se creuse"

"Ce qui baisse vraiment", note-t-elle, "c'est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral...) dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne." "L'écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés", ajoute-t-elle. Mais les résultats baissent pour les autres.

Ces résultats confirment l'étude internationale Pisa réalisée en 2012 dans 65 pays de l'OCDE. Leur publication intervient alors que la réforme du collège portée par la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem est très contestée, ses détracteurs dénonçant notamment un "nivellement par le bas".