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Puisque les faux-monnayeurs ont atteint leur seuil d'incompétence et qu'ils ne savent plus rien faire, les campagnes contre toute autre forme monétaire ont repris. Le prix Nobel Maurice ALLAIS utilisait cette expression de faux-monnayeurs pour expliquer le mécanisme contemporain de la création monétaire par des agents privés. Il s'agit de laisser fonctionner la machinerie occidentale le plus longtemps possible, afin que le chaos, partout répandu, détruise le monde. Dans le chaos, chacun cherche à survivre, personne ne fait confiance à quelque institution que ce soit, et les faux-monnayeurs ne seront pas sanctionnés car aucune puissance ne pourra les faire arrêter.

La première campagne contre une monnaie restante, les billets, est menée à partir des organisations internationales. Les "faux-monnayeurs" ont commencé à réduire les paiements en billets.

La propagande en faveur du totalitarisme bancaire uniformisé n'a pas changé depuis deux siècles. Une fois, la mesure d'élimination des billets et pièces est présentée comme une évolution naturelle, alors qu'il s'agit d'une politique de domination. Une autre fois, il est affirmé que la fin des billets et pièces limite les vols, alors que le contraire est prouvé.

Dès 2014, la banque de Suède se vantait de ce que les pièces et billets étaient en voie de disparition. Une dépendance de JP Morgan & Co. aussi connue sous le nom JPMC, la Chase, a pris la même mesure au mois de mars de cette année. En Suisse, il a été constaté une demande importante de billets de toutes sortes puisque les taux d'intérêt sur les dépôts sont devenus négatifs.

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Les épargnants transformaient leurs avoirs en billets qu'ils gardaient dans des coffres. La Banque Centrale Suisse a donc bloqué la possibilité de demander des billets. Et le ministère des finances français a déclaré qu'il convenait de suivre le courant. Bjarne Corydon, le ministre des finances danois affirme tranquillement que les paiements en espèces constituent une entrave pour les entreprises - elles doivent faire appel à des systèmes de surveillance pour conserver et déplacer cet argent - et que rendre la monnaie prend du temps. La mesure de liquidation des pièces et billets devrait entrer en vigueur au début de l'année 2016 et les commerces de détail, restaurants et stations service pourraient les refuser comme modalité de paiement.

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Les vaticinations pour appuyer le pouvoir bancaire

Dans le processus de création monétaire, deux fuites perturbent les financiers mondialistes : les réserves que les banques conservent pour couvrir leurs prêts ; les billets et pièces qu'elles se procurent dans un autre circuit. Le problème des réserves a été éliminé depuis que le système monétaire international est entièrement entre les mains d'une oligarchie qui dicte les règles auxquelles elle dit se plier, fixe elle même les notes de ses crédits et place ses affidés à la tête des organes de surveillance. Reste les pièces et billets, à diaboliser donc puisqu'ils n'entrent pas dans le plan de la banque privée.

De telles affirmations sont appuyées par les cabinets d'affaires au service de la finance globalitaire, qui n'hésitent pas à soutenir n'importe quelle horreur car la spécialité des multinationales comme McKinsey est d'aider à la délinquance par l'évasion fiscale et la présentation frauduleuse des bilans bancaires. La guerre au public a été déclarée par les voraces adorateurs de l'idole argent qui ont abandonné depuis longtemps toute pensée cohérente et préfèrent répandre la haine, le mensonge et la bestialité.

Et la banque libre ?

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© InconnuFriedrich Hayek
L'un des penseurs qui sert de référence aux financiers d'aujourd'hui, F.Hayek, avait affirmé il y a quelques décennies, "rien n'est plus important que d'annuler le mariage malheureux entre les politiques monétaire et budgétaire" (F.A.HAYEK : "Denationalisation of Money : The Argument refined". I.E.A, 1978, p.113). C'est une réalité désormais en Occident.

Mais la monnaie est toujours un monopole de quelques « faux-monnayeurs », responsables et coupables des crises et de la misère actuelle. Pourquoi ne pas accepter l'existence de monnaies concurrentes, selon le principe défendu par Hayek ? L'État devrait rester un producteur de monnaie parmi d'autres, et les agents économiques publics et privés détermineraient en quelle monnaie ils empruntent. Une oligarchie financière ne pourrait pas manipuler les taux d'intérêt, contrairement à ce que peut se permettre le système de la réserve fédérale étasunienne. Si Hayek inspire les fanatiques de la globalisation, ils ne devraient pas oublier que celui-ci affirmait la nécessité d'une bonne monnaie qui, comme une bonne loi, doit exercer ses effets sans tenir compte des conséquences qu'elle a sur des individus ou des groupes.

Hayek affirmait qu'un agent, quel qu'il soit, ne doit pas pouvoir effectuer des dépenses telles qu'il ne puisse faire face à ses obligations. Donc, les banques actuelles doivent fermer, car elles sont incapables de faire face à leurs dettes, et l'État américain doit être mis en liquidation pour les mêmes raisons.

On sera sceptique devant l'honnêteté intellectuelle des économistes au service de l'empire du néant. Toutefois, la situation présente des pays victimes de la terreur globalitaire justifie une remise en cause profonde et une réflexion sur les alternatives à cette inhumanité...

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