Alors qu'il se pensait débarassé d'Ebola, le Liberia doit faire face à la réapparition du virus. Le pays avait pourtant été officiellement déclaré exempt de l'épidémie le 9 mai.

« Un nouveau cas d'Ebola a été enregistré dans la province de Margibi, le malade est décédé et a été confirmé positif avant sa mort. Il a depuis été enterré », a affirmé le ministre adjoint de la santé, Tolbert Nyensuah.

Les autorités ont identifié et placé en quarantaine toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient mort, a assuré le ministre à une radio locale, sans donner de chiffre, ni de détails sur la victime.

« Nous enquêtons pour déterminer l'origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives », a poursuivi le ministre.

Epidémie repartie à la hausse en Sierra Leone et en Guinée

L'annonce de ce revers survient alors que le secrétaire général de l'Organisation des nations unies, Ban Ki-moon, venait de féliciter la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, d'avoir amené le Liberia à zéro cas, ainsi que de ses efforts pour maintenir la vigilance.

Le Liberia a été officiellement déclaré débarrassé du virus le 9 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), soit quarante-deux jours — deux fois la durée maximale d'incubation — après l'enterrement du dernier patient connu. Mais les autorités sanitaires ont systématiquement mis en garde contre un risque de résurgence tant que la Sierra Leone et la Guinée voisines seraient en proie à l'épidémie.

La région où le nouveau cas a été enregistré est située à l'est de Monrovia, la capitale, assez loin des frontières avec la Guinée et la Sierra Leone. Après une nette décrue depuis le début de l'année dans les trois pays, l'épidémie est repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai. L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait depuis plus de 11 200 morts pour quelque 27 500 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS. Plus de 99 % des victimes se concentrent dans ces trois pays voisins.