Lorsque j'étais enfant, il existait encore, à l'école primaire, une matière joliment appelée Leçons de choses. Cette discipline, ouverte à l'imagination, au parfum de poésie, parlait de choses simples de la vie, des abeilles et des moissons, des sciences naturelles, de l'eau qui bout et qui gèle, de baromètres, d'hygromètres, de nuages, de dinosaures et autres mystères d'adultes, évidents pour un enfant, des effets et des causes des phénomènes, de la logique et de ses conséquences, etc. en somme le b.a-ba d'une tenue digne du monde d'alors, dans ce monde là.

C'était l'époque où il y avait encore des écrevisses dans nos ruisseaux et des lance-pierres dans nos besaces de gosses. Où l'on apprenait à l'école primaire ce qu'est un PPCM ou un PGCD. Il semblerait qu'il faille, aujourd'hui, attendre d'être en troisième, au collège, pour goûter à ces friandises, alors que d'autres appâts, moins revêches, sont déjà à nos mains.

Progrès, quand tu nous tiens ! En écoutant parler Poutine, j'ai le sentiment de revenir à ces temps simples où les mots enveloppaient harmonieusement les choses, sans entourloupe. Retour vers un futur espéré : écoutez une leçon de choses de Poutine, une de plus. Le Saker Francophone.