Traduction copyleft de Pétrus Lombard pour Alterinfo
Thunderbolts, présentation de Dave Smith
Voici le septième extrait de la série sur l'ouvrage
The Electric Universe, copyright © 2002, 2007 de Wallace Thornhill et David Talbott, publié par Mikamar Publishing et reproduit avec l'aimable autorisation des auteurs et de l'éditeur.
Si au-delà de tout ce qu'a montré cette série, la théorie cométaires électrique exigeait une autre preuve, elle a été fournie lors de la mission Deep Impact, quand la NASA a tiré un projectile de cuivre sur la comète Tempel 1. Tandis que la plupart des scientifiques allaient de surprise en surprise, appliquant la théorie de l'Univers électrique, Wal Thornhill prévoyait ce qui serait observé. Bien que ses prévisions étaient de notoriété publique avant l'événement, la communauté scientifique les accueillit par un étrange silence.
Chapitre 4 - Les comètes électriques (suite)
Deep Impact : La preuve flagranteL'un des événements les plus regardés de l'ère spatiale se déroula le 4 juillet 2005, quand, tiré depuis la sonde Deep Impact, un projectile de 372 kilogrammes (820 livres) frappa le noyau de la comète Tempel 1. Ce qui suit constitue un résumé partiel des prévisions établies d'après la théorie cométaire électrique, qui se réalisèrent lors de la mission Deep Impact. Beaucoup de ces prédictions furent formulées dès octobre 2001, et certaines à la veille de l'événement. (133)
© NASA/JPL-Caltech/UMDLa comète Tempel 1 soixante-sept secondes après avoir encaissé le projectile de Deep Impact. L’illumination créée par la collision satura le détecteur de l’appareil photo. Des cratères aux bords irréguliers sont visibles.
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Énergie de l'explosion. «
Plus d'énergie que prévu est libérée du fait de la participation [de la charge]
électrique de la comète. » Il est aujourd'hui bien documenté que l'ampleur du déchaînement énergique stupéfia tous les scientifiques participant au projet. Tous connaissaient la cinétique de l'impact, et ils convinrent que l'explosion serait équivalente à 4,8 tonnes de TNT. Il s'agit d'une bombe de bonne dimension, mais cela ne s'apparente même pas à ce qui s'est produit.
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Flash précurseur. L'un des auteurs, Wallace Thornhill, avait prédit qu'au moins un flash de décharge électrique précéderait l'impact. Du point de vue de la théorie orthodoxe, considérant un projectile frappant un corps à 37.000 km/h dans le « vide » spatial, il s'agit d'une prédiction absurde. Mais voici la description de l'événement du chercheur de la NASA Peter Schultz : «
Ce que vous voyez est quelque chose de réellement stupéfiant. D'abord, il y a un petit flash, puis, après un moment, il y a un grand flash et toute chose part à la dérive. »
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Pas d'eau. «
De l'eau en abondance sur ou sous la surface du noyau (hypothèse sous-jacente du modèle de la "boule de neige sale") est invraisemblable. » « Il est assez évident que cet événement n'a produit aucun geyser, » déclara Gary Melnick, le principal chercheur du
Shenandoah Watershed Study au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. « Les prévisions d'émission d'eau les plus optimistes ne se sont pas matérialisées... » (Voir la section «
Deep Impact » - Où est l'eau ?)
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Relief fortement découpé. «
Le modèle prédit une surface sculptée, se distinguant par des cratères, vallées, plateaux et crêtes fortement découpés. » Toutes les caractéristiques attendues étaient là, et les astronomes ne purent s'accorder sur les raisons, bien que tous convinrent que Tempel 1 ne ressemblait guère à une boule de neige en train de fondre.
© NASA/JPL--Caltech/UMDLes zones blanches sur la comète Tempel 1 sont l’équivalent de feux de Saint-Elme cométaires – des lueurs de décharges coronales dansant parfois sur les points élevés lors d’orages sur Terre. Semblables, mais plus puissants, les arcs sur la lune de Jupiter Io, produisirent des « voiles blancs » [lumière blanche inondant tout le paysage, ndt] qui saturèrent l'appareil photo de la sonde Galileo et surprirent les chercheurs.
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Arc jaillissant à la surface. Cette prévision est évidemment, inhérente au modèle électrique. La haute résolution des photos de Tempel 1, prises par le projectile, présentent de nombreuses taches blanches indéterminées et inexpliquées (à gauche), situées majoritairement là où l'hypothèse électrique les prévoiraient : sur le bord des cratères et sur la paroi des falaises s'élevant au-dessus du fond plat des vallées. L'érosion électrique élargit continuellement le fond des vallées en sapant le bord tranchant entourant les falaises.
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Nouvelles projections. Wal Thornhill fut le seul à prévoir une modification de l'arrangement, du nombre et de l'intensité des jets éloignés du lieu de l'impact. Le télescope El Roque de 2,5 mètres, de l'association scientifique
Nordic Optical Telescope, de l'observatoire los Muchachos, à La Palma en Espagne, publia des images juste avant et 15 heures après l'impact. Le rapport de l'Observatoire déclara, «
De nouveaux jets sont apparus après l'impact. » Aucune explication ne fut donnée.
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Nettoyage électrostatique. La prédiction : «
Le jaillissement des arcs électriques et le "nettoyage électrostatique" déblayeront la surface du noyau, laissant peu ou pas de poussière ou de débris sur elle. » La surface de Tempel 1 contraste avec la surface de l'astéroïde Itokawa (voir page suivante) . Cet astéroïde semble avoir attiré de manière électrostatique à sa surface une quantité considérable de débris. Nous avions suggéré qu'une comète active fait l'inverse. Enlèvement des débris de la surface serait donc analogue au nettoyage « miraculeux » des panneaux solaires de l'engin Opportunity envoyé sur Mars. (134)
Deep Impact et l'eau manquanteTout au long d'une grande partie de l'ère spatiale, les spécialistes des comètes ont espéré confirmer la présence d'eau sur les noyaux cométaires. Mais il semble que les comètes n'étaient pas disposées à coopérer.
À l'époque de Deep Impact, la théorie cométaire se scinda en hypothèses contradictoires, en partie à cause de l'absence d'eau détectable à la surface des comètes - une condition préalable de la théorie cométaire orthodoxe.
En 1986, les visites de la comète de Halley par la sonde européenne Giotto et la russe Vega, ne purent trouver d'eau à la surface et soulevèrent la nette possibilité que le noyau n'éjecte peut-être pas d'eau dans l'espace.
En janvier 2004, passant devant la comète Wild 2, la sonde Stardust discerna une douzaine de jets de matière explosive sortant du noyau. L'engin spatial avançait péniblement dans des poches de poussière tourbillonnante étonnamment dense entourant la comète, mais les chercheurs furent surpris de ne pouvoir trouver la moindre trace d'eau à la surface, en dépit de la violente activité.
Selon un rapport de la NASA, le survol de la comète de Borrelly par l'engin spatial Deep Space 1 en 2001 «
n'a pas détecté d'eau gelée à sa surface. »
Lorsque la comète Shoemaker-Levy 9 se brisa en morceaux, les astronomes estimèrent que le noyau fracturé exposerait de la glace qui se sublimerait d'une manière tempétueuse. C'est pourquoi plusieurs télescopes terrestres et le télescope spatial Hubble braquèrent leurs spectroscopes sur la queue des fragments de SL-9, pour rechercher des traces de gaz volatils. Aucun de ces gaz ne fut trouvé.
Lorsque la comète Linear se désintégra devant leurs yeux, les astronomes ne furent pas juste estomaqués par l'événement (une comète explosant à de nombreux millions de kilomètres du Soleil), ils furent surpris de ne pas trouver d'eau concrètement sur le moment dans les débris.
L'absence d'eau détectable sur les noyaux cométaires provoqua une crise dans la théorie cométaire bien avant Deep Impact. Et cette mission ne fit rien pour racheter la théorie. Le
Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics résuma les conclusions de bonne heure par le gros titre, «
Deep Impact a été une querelle, pas un jaillissement. » Les astronomes du Smithsonian déclarèrent, «
de faibles émissions de vapeur d'eau seulement et une foule d'autres gaz qui devaient entrer en éruption sur le site de l'impact. La caractéristique la plus remarquable de l'explosion était l'illumination due à la lumière solaire diffusée par la poussière éjectée. »
Les résultats de la mission Deep Impact furent publiés dans la revue
Science. Les membres de l'équipe déclarèrent n'avoir trouvé qu'un peu d'eau gelée à la surface de Tempel 1. Pour expliquer l'eau soi-disant émise dans la chevelure de Tempel 1, les chercheurs avaient besoin de 200 fois plus d'eau gelée que celle qu'ils ont pu trouver. L'alternative électrique n'est confrontée à aucun dilemme de ce genre (Voir la section «
Deep Impact » - Où est l'eau ?).
Références133. Voir :
www.thunderbolts.info/tpod/2005/arch05/050704predictions.htm134.
www.thunderbolts.info/tpod/2005/arch05/050531roverclean.htmExtraits précédantsExtraits de l'ouvrage « Univers électrique, » partie 6 (25/04/2010)
Cet extrait, qui fait suite au cinquième, détaille la collision de la comète Shoemaker-Levy 9 avec Jupiter.
Extraits de l'ouvrage « Univers électrique, » partie 5 (13/03/2010)
Cet extrait, qui fait suite au quatrième, détaille la fragmentation des comètes.
Extraits de l'ouvrage « Univers électrique, » quatrième partie (11/02/2010)
Cet extrait, faisant suite au troisième, est consacré surtout aux particularités superficielles « inattendues » des comètes.
Extraits de l'ouvrage « Univers électrique, » troisième partie (1/02/2010)
Ce passage fait suite au deuxième. Comment un minuscule noyau cométaire peut-il maintenir une chevelure parfois plus grande que le Soleil contre la force du vent solaire ?
Extraits de l'ouvrage « Univers électrique, » deuxième partie (20/01/2010)
Ce passage fait suite au premier. Il développe le modèle cométaire de la boule de neige sale et le modèle électrique.
Extraits de l'ouvrage « Univers électrique » (16/01/2010)
Premier extrait de l'ouvrage de Wal Thornhill et David Talbott,
The Electric Universe. Ce passage est emprunté au début du chapitre 4, Les comètes électriques, car «
Les comètes sont certainement les éléments à la fois les plus spectaculaires et les moins bien compris du Système Solaire, » et elles mettent le mieux en évidence le champ électrique du Soleil.
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Commentaire : Les comètes électriques - 8e partie