Les centres médias terroristes qui montent et compilent des vidéos, éditent des documents écrits pour la propagande sur Internet sont situés dans des quartiers résidentiels en Irak, en Libye et en Syrie. Les coordonnées de ces installations sont bien connues et localisées d'après un programme de renseignement clandestin, rapporte le Washington Times qui cite des sources anonymes.
«Evidemment, si nous savons où ils produisent la propagande, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour détruire leurs installations», a confié au Washington Times William McCant, ancien conseiller principal du département d'Etat américain pour la lutte contre l'extrémisme violent.
Reste que l'administration Obama ne s'est pas empressée de cibler ces installations avec des frappes aériennes ou des missiles Hellfire tirés par ses drones. Elle le justifie de la manière suivante : des civils innocents dans les immeubles à proximité pourraient mourir lors d'une frappe aérienne.
Commentaire : On aura tout vu. Depuis quand Washington est préoccupée par les victimes civiles ? Le discours de l'Empire du mal pour justifier son inaction face à sa clique de mercenaires djihadistes devient de plus en plus ridicule.
Cependant, le Washington Times mentionne également une autre raison de maintenir en activité «le porte-voix de la propagande» terroriste.
La Maison Blanche attend en effet que le renseignement américain examine les relations publiques de Daesh «pour savoir comment Daesh et ses unités de médias fonctionnent», rapporte le Washington Times.
Alors que ces guerriers numériques continuent de diffuser une image radicale de l'islam à travers le monde, recrutant de nouveaux djihadistes et radicalisant de jeunes musulmans, les médias contreterroristes américains n'ont pas fait grand-chose.
Le Centre pour les communications du contreterrorisme stratégique, créé en 2011, rattaché au département d'Etat et qui compte 69 employés est en charge de la diffusion de messages anti-Daesh dans de nombreuses langues.
Un responsable du département d'Etat a confié au Washington Times que la majorité de ces employés étaient concentrés sur «la création des messages qui montrent la faiblesse et les mensonges de la propagande de l'Etat islamique». Le même responsable a révélé que le centre manquait «terriblement» de moyens avec un budget annuel de 5,5 millions de dollars.
Début décembre, le Washington Times a écrit que le département d'Etat pourrait réduire son engagement direct dans les campagnes de dénigrement de Daesh après que des experts externes «ont jeté de nouveaux doutes sur la capacité du gouvernement américain d'être une voix crédible pour s'opposer à la propagande du groupe terroriste».
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