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Mardi et mercredi, alors que la répression se faisait de plus en plus sanglante, la police aux frontières de Roissy a tenté de refouler un ressortissant sénégalais vers la Libye.

L'Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) l'affirme dans un communiqué : "Par deux fois, les 22 et 23 février, la police aux frontières (PAF) de l'aéroport de Roissy a tenté de renvoyer un ressortissant sénégalais vers Tripoli. Il aura fallu l'intervention de la Cour européenne des droits de l'Homme [...] pour suspendre la procédure d'embarquement [...] Le Sénégalais avait fait une escale à Tripoli à son retour d'un séjour au Sénégal, et s'est vu refuser l'entrée en France alors même qu'il est titulaire d'un titre de séjour d'un an".

L'Association constate, dépitée, que cette tentative d'expulsion s'est déroulée alors que :

- Nicolas Sarkozy s'est dit "révolté" par la "répression brutale et sanglante contre la population civile libyenne" qui subit "des violations massives des droits de l'Homme".

- Le premier ministre François Fillon s'est déclaré "horrifié par le déchaînement de violences".

- Les Français présents en Libye ont tous été rapatriés dans la plus grande urgence.

- Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a déclaré être "de plus en plus préoccupé sur les dangers encourus par les civils pris malgré eux dans l'escalade de la violence en Libye, spécialement les demandeurs d'asile et les réfugiés" et a appelé "tous les pays à reconnaître les besoins humanitaires de toutes les personnes fuyant actuellement la violence ciblée, les menaces et d'autres abus des droits humains en Libye".