Commentaire : Malgré un bilan calamiteux, les députés grassement payés remettent le couvert. A défaut de terroristes derrière les barreaux, c'est la population entière que l'on met en prison, surveillée par ces nouveaux geôliers des temps modernes que sont les "représentant du peuple".

Essayons de ne pas perdre de vue, de façon plus globale, que les effets du harcèlement des foules feront toujours le jeu de ceux qui détiennent le pouvoir.


Assemblée nationale
© AFP PHOTO / JOEL SAGET L'Assemblée nationale approuve le prolongement de l'état d'urgence jusqu'au 26 mai.
Le Parlement a prolongé ce mardi, par un vote à l'Assemblée, l'état d'urgence jusqu'au 26 mai par 212 voix pour et 31 contre.

C'était attendu, le Parlement vient d'acter la prolongation de l'Etat d'urgence. Ce mardi, les députés se sont largement prononcés en faveur de cette mesure, justifiée selon le gouvernement par une menace terroriste sans précédent. Le projet de loi de prorogation de ce régime d'exception a été adopté par 212 voix contre 31 et 3 abstentions, soit un vote toutefois moins massif que le 19 novembre dernier lors d'une première prolongation de trois mois (551 pour, 6 contre et 1 abstention).

Dans un hémicycle seulement à moitié garni mardi, la plupart des députés socialistes, radicaux de gauche, Les Républicains et UDI ont voté favorablement, tandis que les écologistes se sont partagés entre pour et contre et que les élus du Front de gauche ont quasiment tous voté contre.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait auparavant défendu le bilan de l'état d'urgence et son maintien, face aux critiques notamment sur le faible nombre de procédures judiciaires ouvertes pour terrorisme depuis la mise en oeuvre de ce régime d'exception, créé par une loi de 1955. Le Sénat avait déjà validé mardi dernier cette prolongation par 316 voix contre 28.