Commentaire : A côté des gouvernants psychopathes, des banquiers, des spéculateurs ; à côté des ténors de l'industrie pharmaceutique, de l'industrie de l'armement, de l'industrie pétrolière, de l'industrie chimique ; à coté de tous ces gens qui font résonner l'histoire de la race humaine comme une espèce de malédiction, se trouvent, au panthéon des plus grands criminels et à l'une des meilleures places, les promoteurs de l'industrie agro-alimentaire. Si l'on n'a pas tous besoin d'une arme, d'une voiture, d'un médicament ou d'actions cotées en bourse, nous avons tous besoin de nourriture, tous les jours. Les potentiels de profits générés par le marché de l'alimentaire sont tellement faramineux qu'ils portent au pouvoir, dans un secteur devenu malade lui aussi, des gens sans conscience et des prédateurs sans foi ni loi.

Et c'est un crève-cœur que de constater que, par manque de connaissance, nous semblons toujours vouloir faire confiance aux mêmes personnes, celles qui sont pourtant nos plus grands bourreaux, à l'image de quelqu'un qui dit dans le reportage : "...mais si c'est vendu, c'est que ça peut pas faire de mal"...



En France comme en Europe, les principaux groupes alimentaires ont signé des engagements, qui valent parfois pour le monde entier. Sur le papier, fini les sucres ajoutés, les colorants industriels, les graisses saturées ou encore le ciblage marketing des plus jeunes. Mais dans les pays émergents, leur principal relais de croissance, certaines marques remettent au goût du jour des techniques désormais interdites en Occident. Dans l'Hexagone, les principaux groupes alimentaires contournent la législation grâce à un nouveau procédé particulièrement retors : les « advergames », jeux gratuits sur Internet comportant de la publicité déguisée. Enquête.