Traduit de l'anglais par Petrus Lombard pour Réseau International
Un nouveau modèle de comète résolvant le problème principal de leurs mouvements anormaux et expliquant un certain nombre d'autres phénomènes cométaires, est présenté. Le noyau est envisagé sous la forme d'un conglomérat glacé, fait de H2O, NH3, CH4, CO2 ou CO, (C2N2 ?) et éventuellement d'autres matériaux volatils à température ambiante, agglomérés avec les matériaux météoriques, tous initialement à des températures extrêmement basses (<50°K).

~ Fred L. Whipple [modèle proposé en 1949, NdT]
Comète Manx
© Inconnu
Comme nous le constatons ci-dessus, les comètes sont souvent appelées « boules de neige sale » par les astronomes. Or, plusieurs missions, comme Giotto, les ont révélées desséchées, couvertes de cratères, et fracturées. Il n'a été observé ni dépôt de glace en surface, ni croûte réfléchissante, ni nuage de vapeur dense. Lorsque l'engin spatial Giotto s'est approché au plus près de la comète de Halley, il a découvert l'objet le plus sombre du système solaire. Les panaches de la comète jaillissaient d'un noyau de charbon noir.

Quant à la comète Tempel 1, elle ressemblait plus à un astéroïde qu'à un gros amas boueux de neige fondue s'évaporant. Des cratères, et des rochers étaient visibles. De la vapeur d'eau a été découverte près de la comète, mais il y avait trop peu de glace à la surface pour l'expliquer; certes rien du genre boule de neige soufflant de la vapeur.

Comme nous l'avons écrit précédemment, d'autres comètes ont aussi défié les descriptions convenues. Shoemaker-Levy 9 a explosé à une
Comète Tempel 1
© InconnuComète Tempel 1
distance de près de 650 millions de kilomètres du Soleil. Les morceaux n'expulsaient pas les composés volatils (glaces) qu'attendaient les astronomes. La mission Deep Space 1 a trouvé la comète Borrelly chaude et sèche, au lieu de froide et humide. La mission Stardust, vers la comète Wild 2, a découvert beaucoup de poussière, mais aucune trace d'eau à la surface.

En se dirigeant vers le Soleil, les comètes traversent un champ électrique équipotentiel variable. La variation du champ électrique fait entrer les comètes dans le mode de décharge luminescente. Au lieu de « boules de neige sale », les comètes sont des corps solides, actifs électriquement.

Un communiqué de presse récent annonce la découverte d'une comète dite « sans queue » : C/2014 S3 « ... semble aussi sombre et rocailleuse qu'un astéroïde, et a une queue tronquée, faite surtout de poussière. »

Karen Meech, de l'université d'Hawaii, a déclaré : « Je n'avais jamais entendu parler d'une chose pareille. Nous demandons comment nous allons l'appeler ? «Comète morte» n'est pas très catholique. » Alors, ils lui ont assigné le nom de « comète Manx », puisque les chats Manx n'ont pas de queue. Selon l'annonce, la comète C/2014 S3 représente « une nouvelle classe d'objets du système solaire. »

Il semble que les groupes de recherche astronomiques soient mutuellement peu concernés par les études des autres. En décembre 2011, un astéroïde, 596 Scheila, arborait une chevelure en forme de C. La vapeur d'eau, « normalement » associée aux comètes, n'a pas été trouvée. À la place, semblables à des queues traînant derrière l'astéroïde, deux panaches poussiéreux se sont peu à peu évanouis au cours des mois suivants.

Un article précédent de cette chronique a traité des « objets Centaure » en orbite près de la ceinture d'astéroïdes. Comme les chimères, ces corps célestes sont dans un état indéterminé, entre comète et astéroïde. Ainsi, 2060 Chiron est rangé à la fois dans les catégories comète et astéroïde. Bien qu'il ne développe pas de queue, Chiron exhibe une chevelure chaque fois qu'il atteint son point le plus proche du Soleil. 174P Echeclus a déployé une chevelure en 2005, de sorte qu'il est à présent rangé dans la classe astéroïde cométaire. Au moins dix objets Centaures sont connus pour leur activité cométaire à grande distance du Soleil.

Les comètes forment des gaines de plasma qui deviennent des chevelures ayant souvent plus d'un million de kilomètres de diamètre. Reliant les comètes au champ électrique du Soleil, des filaments de plasma font naître des « points chauds » à la surface de celles-ci. Si chaud que de l'ultraviolet extrême et des rayons X ont été détectés rayonnant de la comète Hyakutake.
Comète Hartley2
© InconnuLa comète Hartley 2 ... montre des jets et leurs provenances depuis la surface. Il y a des jets de dégazage du côté orienté vers le Soleil.

Un astéroïde de roche venant de l'espace profond serait chargé électriquement en raison du plasma spatial (plasma de gaz qui représente plus de 99 % de la masse visible de l'univers et dont le « vide » de l'espace est constitué - c'est-à-dire de gaz légèrement chargé électriquement).

Source : Everything is Electric
Comme l'a écrit Wal Thornhill, théoricien de l'Univers électrique : « Dans l'approche conventionnelle, le défaut est que seule la phase gazeuse des réactions chimiques et des réactions induites par le rayonnement solaire (photolyse) est considérée. Les réactions moléculaires et atomiques, de loin plus énergiques du fait de la décharge de plasma grésillant sur le noyau de la comète chargée électriquement, ne sont même pas envisagées... Le radical hydroxyle, OH, est le radical cométaire le plus abondant... C'est surtout la présence de ce radical qui amène à penser que des masses de glace hydrique se subliment sur le noyau de la comète. Il faut s'attendre à un champ électrique à proximité du noyau de la comète, si la comète est un corps très négativement chargé par rapport au vent solaire... »

Les astronomes dominants en viennent lentement à la conclusion que les astéroïdes et les comètes existent dans un continuum : ne sont ni strictement identiques, ni complètement différents. Quand la mission Stardust est revenue sur Terre avec des échantillons de la chevelure de la comète Wild 2, les scientifiques ont constaté qu'ils ressemblaient plus à de la poussière météorique qu'à ce qu'ils attendaient d'une boule de neige sale. Que ce soit de l'eau ou des composés hydroxyle qui ont été découverts, ils ont été très probablement créés sur place. Comme l'a expliqué Wal Thornhill : l'oxygène ionisé des comètes réagit avec le « vent » d'ions d'hydrogène sortant du Soleil. Aucun « jet » de vapeur d'eau n'est craché par les astéroïdes ou les comètes, et jamais plaine glacée n'y a été observée. Ce sont des effets électriques que l'on observe. Des décharges [électriques] et des arcs constituent les manifestations des comètes, aussi bien qu'affectent les astéroïdes entre les deux [classes d'objets célestes].

Exposé à un champ électrique intense, un astéroïde deviendra très probablement une comète.