Traduit par Les Grosses Orchades

chili
Santiago du Chili, 23 mai 2016
Qu'est-ce qui arrive quand ceux qui crient au terrorisme sont les terroristes ? Je veux parler des grands groupes d'affaires supra-nationaux et les oligarques financiers qui n'agissent que dans leur propre intérêt, exclusivement axé sur le profit, sous la direction de Washington et la protection des tueurs de l'OTAN. Ce qui arrive, c'est de la peur et du déboussolement. La peur est l'arme de choix des vrais terroristes, de ceux qui veulent nous faire croire qu'ils propagent et défendent la démocratie. Par la peur, ils soumettent le monde qui leur lèche les bottes, et parfois pire. Mais les peuples sont peut-être en train de se réveiller. Dans le monde entier. Les plans soigneusement ourdis par les Anglo-sionistes, comme le PNAC (« plan pour un nouveau siècle américain »), sont en train d'exploser et leurs débris de se transformer en une masse mobile qui fonce tout droit sur la tyrannie néo-libérale du Monde Globalisé ou Nouvel Ordre Mondial.

Des manifestants descendent, par dizaines de millions dans les rues de tout ce qu'il est convenu d'appeler « l'Occident », où les populations sont opprimées et réduites en esclavage par leurs propres « élites », frai des infâmes colonialistes passés et présents.

AMÉRIQUE LATINE

Dans les villes du Brésil, ils sont des millions dans les rues à protester contre la prise de contrôle illégale de la présidence, au mépris de la volonté de 54 millions d'électeurs, par un Parlement corrompu, et même pire que cela, et un vice-président, Michel Temer, qui, lui-même, est accusé de corruption et devrait être inéligible à n'importe quelle fonction publique pour les huit ans à venir; et c'est même pire puisque Michel Temer, comme vient de le révéler Wikileaks, a pendant des années espionné son pays pour le compte de la CIA. Selon les règles partout admises, c'est un crime de haute trahison. La procédure de destitution de Dilma Roussef a été diligentée par un autre membre corrompu du Parlement, son propre président Eduardo Cuñha, accusé, lui, d'être impliqué dans une affaire de corruption impliquant Petrobras et portant sur 40 millions de dollars US. Il vient d'être lui-même démis de ses fonctions.

Temer est prêt à vendre le Brésil aux vautours financiers de Wall Street, de la FED, du FMI et de la Banque Mondiale, et il a « promis » de privatiser des services sociaux et publics d'importance vitale, de façon que les oligarques puissent devenir encore plus riches et que les Brésiliens soient forcés de recommencer à se battre pour leur survie. Il a déjà nommé M. Goldfein nouveau président de la Banque Centrale du Brésil. Goldfein était le Chef économiste d'Itaú, la plus grande banque privée du Brésil ; il a été vice-gouverneur du Banco do Brazil, la plus grande banque d'Amérique Latine, privée elle aussi, bien sûr, quoique majoritairement contrôlée par le gouvernement. Il a également travaillé pour le FMI et pour la Banque Mondiale. Il constitue une excellente indication de la politique monétaire que le Brésil va suivre pendant 180 jours.

Cette crasseuse et criminelle manœuvre pour déposer une Dilma Roussef élue démocratiquement était en préparation depuis bien des années - avant même que Dilma remporte sa première irrésistible victoire électorale de 2010 - par l'oligarchie financière et d'affaires du Brésil dirigée par les longs doigts sanglants de Washington, comme cela a été le cas dans toute l'Amérique Latine, au long du siècle écoulé, encore, toujours et partout par installation forcée de dictateurs militaires d'extrême droite qui écrasaient impitoyablement toute forme de résistance au pillage éhonté du continent par les riches : « Les veines ouvertes de l'Amérique Latine », comme l'a si bien décrit Eduardo Galeano dans son chef d'œuvre. Après une brève rémission d'une trentaine d'années, au cours desquelles l'Amérique du Sud devint l'avant-garde de la démocratie pour le reste du monde, le jeu traditionnel de Washington dans son « arrière-cour » reprend de plus belle. Regardons seulement ce qui se passe en Argentine, au Vénézuéla, au Honduras et au Pérou. Voyons les mêmes ingérences se produire en Équateur et en Bolivie.

En Argentine, des centaines de milliers de gens manifestent dans les rues pour dénoncer l'agression néo-libérale du président néo-fasciste imposé Mauricio Macri contre le peuple. Moins de six mois après avoir été catapulté au pouvoir par les mêmes « parrains » de l'étranger qu'au Brésil, il a réussi à faire reculer l'économie argentine jusqu'à ses niveaux de 2004/2005, avec un taux de pauvreté qui est passé de 12% en novembre à 35% en avril 2016. Le chômage et l'inflation explosent tandis que Macri supprime plus de 125.000 postes de fonctionnaires d'État, enjoignant à l'industrie privée d'en faire autant. Il a augmenté le prix du gaz de plus de 500% et a doublé le prix des transports publics. Il a aussi averti que ce n'était pas fini. Le jour même où il est entré en fonctions, le 10 décembre dernier, il a déclaré le peso flottant, déclenchant une dévaluation de plus de 60%. La monnaie a un petit peu remonté depuis et fluctue maintenant autour de la parité de 14 pesos pour 1 dollar, ce qui représente une diminution de valeur de 30% par rapport au mois de novembre. L'inflation qui en résulte est énorme et a fait tomber des pans entiers de la population argentine dans la misère. Et ceci n'est qu'un début.

Au Pérou, quelques semaines avant le 1er tour des élections nationales et présidentielles du 10 avril 2016, un Comité Électoral de 5 membres a disqualifié deux candidats à la présidence : l'économiste centriste Julio Guzman et le riche ex-gouverneur Cesar Acuña, qui étaient en deuxième et troisième position dans les son,dages, derrière Keiko Fujimori (la fille de l'ex-président Alberto Fujimori, qui purge une peine de prison pour corruption massive et crimes contre l'humanité). Ils ont été disqualifiés sur des prétextes bénins, le premier parce qu'il n'était pas en r ègle avec la procédure électorale, le second pour un cas mineur de favoritisme dans un marché. Les deux prétextes à disqualification sont ridicules, comparés à la colossale corruption de la famille Fujimori, y compris celle pour laquelle Keiko elle-même est connue.

Ceux qui ont bénéficié directement de la double disqualification sont les candidats qui venaient en 4e et 5e positions : Veronica Mendoza, une parlementaire de gauche de Cuzco âgée de 35 ans et le chéri du Big Business, Pedro Pablo Kuczynski (dit aussi PKK), âgé de 77 ans, qui détient un passeport US et a été ministre de l'Énergie et Premier ministre dans des gouvernements précédents. Son palmarès de corruption - abyssal - comprend un pot de vin de 140 millions de dollars US, qu'il a touché de la US Hunt Oil Corporation. Après l'éviction de Guzman et d'Acuña, Mme Mendoza est rapidement montée à la 2e place avant le premier tour de scrutin du 10 avril, laissant Kuczynski assez loin derrière elle. Ce n'était pas tolérable pour l'« élite » péruvienne ni, bien sûr, pour Washington.

Après une massive campagne de calomnies contre Veronica, accusée d'être - devinez quoi - « communiste » par les riches familles qui contrôlent le Pérou et par Washington, PKK est passé en second, battant Veronica de très peu au 1er tour. L'élection est très fortement contestée et pas seulement par la gauche. Restent donc en lice, pour le 2e tour du 5 juin prochain, Keiko et PKK. L'« élite » péruvienne et Washington peuvent respirer. Pour eux, tout va bien. Du moins en théorie. Cependant, un fort mécontentement fermente dans la population. Les Péruviens d'à peu près toutes les appartenances politiques se rendent compte que les résultats du 1er tour ont été acquis par fraude, comme d'ailleurs toutes les autres élections des 40 dernières années. Et ils commencent à s'organiser, à descendre dans les rues par centaines de milliers, pour exiger l'annulation du scrutin et la nomination d'un président par intérim et qu'une nouvelle élection ait lieu au plus tard dans un an. Certains, cependant, craignent un coup d'État militaire...

Au Venezuela, la droite, « coachée » et financée par Washington n'éprouve aucun scrupule à détruire le pays, son tissu social et son système de santé publique modèle. Tout tombe en pièces : pénurie organisée de nourriture et d'eau, coupures d'électricité, impossibilité de se procurer des médicaments et des équipements médicaux. Résultat : les hôpitaux ferment, les nouveau-nés meurent et des patients sans nombre attendent en vain de recevoir des soins. L'inflation grimpe en flèche.

Cette décomposition sociale est un classique. Dû au boycott et à la rupture délibérée de la chaîne d'approvisionnement alimentaire et de services de base dirigée par Washington et exécutée par les droites locales. C'est une resucée de la manière dont la CIA avait lancé le coup d'État militaire de 1973, qui a valu aux Chiliens 17 ans d'horreurs et d'assassinats. La variété vénézuélienne a gagné en sophistication grâce à l'inestimable expérience acquise par Washington dans tous les « regime change » fabriqués de par le monde au cours des 40 dernières années.

Le président Maduro se bat. Mais il n'y a pas moyen d'arrêter l'attaque venue du Nord sans expulser manu militari les médias étrangers, qui répandent à l'envi mensonges et calomnies, de manière à dresser la population contre son gouvernement. Je ne suis pas en train de prêcher la violence armée, mais la violence d'extrême-droite financée par l'étranger doit être stoppée. Si la seule manière de sauver la révolution bolivarienne est de déclarer la loi martiale, de mettre des tanks dans les rues et d'employer les grands moyens pour arrêter la violente campagne occidentale d'anéantissement du pays, il faut le faire.

Au Honduras, le président Juan Orlando Hernandez a été placé au pouvoir en 2009 par un coup d'État organisé par Washington (aujourd'hui reconnu par Killary elle-même) contre le président élu Manuel Zelaya, dont la victoire aux élections imminentes était à peu près sûre. Sous la tyrannie d'Orlando Hernandez, protégé de Washington, le taux de crimes et d'assassinants, déjà le plus haut d'Amérique Centrale, ne cesse d'augmenter. La répression de toute liberté de pensée et d'expression y est endémique. L'environnement et les ressources naturelles telles que les forêts (déboisement sauvage), l'eau (privatisation), l'or et les autres minerais sont pillés de façon rabique. Les militants pour la protection de l'environnement qui ont le courage de manifester sont pourchassés et abattus. Le meurtre ignoble, en mars dernier, de la militante des droits indigènes Berta Cáceres a provoqué de violents affrontements dans tout le pays. Au Honduras, la répression a fait un pas de trop. Les protestations populaires ne se calmeront pas.

En Équateur et en Bolivie, des groupes entraînés à la déstabilisation par la CIA, et des « ONGs », tous dirigés et financés par Washington, sont à l'œuvre, occupés entre autres choses à soudoyer les populations indigènes pour obtenir leur soutien. En Bolivie, ils recrutent (c'et-à-dire achètent) des gosses de rues, pour les former en groupes de protestataires anti-gouvernementaux et les infiltrer au cœur cet état plurinational qui compte 36 cultures et autant de langues indigènes. [36 Vendées... le pied ! NdT].

Dans le cas de l'Équateur, les gens qu'ont chagriné les concessions de Rafaël Correa aux géants du pétrole (concessions qu'il a été contraint de faire sous la pression des États-Unis) sont aujourd'hui mobilisés par les bénéficiaires mêmes de ses concessions pour déstabiliser son gouvernement. Là, c'est la CIA et ses mercenaires locaux qui opèrent. Le président Correa avait pris ses décisions les mains liées. Ne pas céder aux pressions aurait signifié la mort, non seulement pour lui mais pour sa famille. Car c'est ce qui est arrivé à Jaime Roldos, un de ses prédécesseurs, assassiné en 1981 dans un « accident » d'avion, qui n'était pas un accident du tout, comme l'ont révélé des documents officiels récemment tombés dans le domaine public, mais bien une partie de l'Opération Condor lancée par la CIA contre les dirigeants sud-américains « de gauche ». De même, la tentative de coup d'État policier et militaire du 30 septembre 2010 contre le président Correa a fait savoir clairement que l'option de l'assassinat était toujours sur la table. Bien entendu, tout cela n'est pas estimé suffisant et le « regime change », tant en Bolivie qu'en Équateur, reste évidemment au programme de l'« État exceptionnel ». Bref, tout indique que l'Amérique Latine est la cible d'une nouvelle « Opération Condor ».

Il est intéressant de noter que le vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, Sergei Ryabkov, a mis Washington en garde contre une intrusion abusive dans les affaires intérieures de l'Amérique Latine, insistant sur l'Argentine, le Brésil et le Venezuela comme exemples particulièrement flagrants.

EUROPE

En Europe, les vrais et indiscutables terroristes, les États-du-Crime-de-Guerre-Unis et leur vassale l'Union Européenne, avec ses sous-couches opaques d'institutions hautement corrompues telles que la soi-disant mais mal nommée Banque Centrale Européenne (BCE), la Commission Européenne (CE, sous-couche non-élue, malhonnête et secrète de l'UE) et le FMI ont semé un chaos économique dans les états européens les plus vulnérables, qu'ils ont dédaigneusement baptisés, car c'est si amusant d'humilier, PIGS (« porcs »): pour le Portugal , l'Irlande, la Grèce et l'Espagne (« Spain »). Des manifestations de masses contre l'empire ont lieu tous les jours un peu partout et la France pourrait se révéler un disciple-surprise de la manifestation radicale.

Le peuple de France n'est, depuis longtemps, pas vraiment un ami de son président, François Hollande, dont la popularité, en mars dernier, était tombée à 17% et a peut-être rétréci jusqu'à moins de 10%, maintenant qu'il vient d'imposer, par décret, une loi sur le travail massivement controversée, après avoir anti-démocratiquement refusé tout débat parlementaire. À présent, il veut faire approuver son oukase par le Parlement, tout en jurant qu'il ne l'abrogera pas quoi qu'il advienne.

Dans toute la France les gens descendent dans les rues par centaines de milliers, peut-être par millions. Les syndicats ont annoncé une grève générale illimitée, aussi longue qu'il le faudra pour venir à bout de cette loi destructrice des droits du travail qui donne aux multinationales le droit d'embauche et de licenciement sans limite et sans contrôle et qui supprime presque toute protection sociale. Ces mesures néo-libérales contre le travail ont naturellement pour but de complaire aux euro-oligarques de l'industrie et des finances. Elles provoquent déjà de très forts sentiments anti-UE qui, combinés avec le mécontentement contre l'UE et l'euro qui monte chez les peuples des autres pays membres, pourrait amener un effondrement de cette soi-disant « Union » Européenne inhumaine, égoïste et corrompue.

En Grèce, les habitants sont en train de succomber à la famine, au manque de soins médicaux les plus élémentaires et à l'interminable pillage des biens et des services publics. Pillage de leur capital de vie. Les gens meurent par milliers de malnutrition, d'absence de soins et de famine pure et simple provoqués par les non moins interminables et impitoyables programmes d'austérité imposés par la sanguinaire « troïka » (CE-BCE-FMI), apparemment sans soulever d'objection du parti soi-disant de gauche au pouvoir Syriza, tout cela étant comme il se doit dirigé par la FED, elle-même aux mains des Anglo-sionistes et de Wall Street. Il est effarant de voir les autres pays d'une Union Européenne pourrie jusqu'aux moelles se contenter de regarder ce qui se passe dans cette Grèce malheureuse et affaiblie, en s'arrangeant pour rêver que cela ne leur arrivera jamais. Les vassaux européens ne sont littéralement qu'un ramassis d'égocentriques lécheurs de bottes.

Mais les Grecs se réveillent du choc. Après que le référendum contre le « plan de sauvetage » du 5 juillet 2015 ait obtenu 61% des voix, le gouvernement, celui-là même qui l'avait organisé, a retourné sa veste et accepté toutes les mesures d'austérité exigées par la troïka, plus une quantité d'autres encore pire. Le traumatisme fut indescriptible. Au jour d'aujourd'hui, les Grecs ne comprennent toujours pas ce qui s'est passé. Il est probable qu'il y ait eu (et qu'il y ait encore) jeu inavouable, menaces de mort à la clé sans doute, comme celles qui doivent avoir poussé le Premier ministre Georges Papandréou, après une rencontre en urgence, à Cannes, en novembre 2011, avec Mme Merkel et M. Sarkozy, à rentrer dare-dare à Athènes, à décommander le (premier) référendum prévu et à donner sa démission. Aujourd'hui, la Grèce est en proie à des grèves qui paralysent et achèvent de détruire ce qui restait de son économie, ce qui finira par conduire, espérons-le, au GREXIT, seul faible promesse de lumière au bout du tunnel.

En Espagne, le Mouvement 15 (M15 - mouvement consolidé des indignados ou « indignés », qui a débuté à Madrid le 15 mai 2011) vient de célébrer son 5e anniversaire en appelant des millions d'indignés à manifester dans 500 villes du monde, dans un effort coordonné et solidaire de combattre l'agression du néo-libéralisme contre l'humanité, agression qui utilise trois sortes d'armes : les tanks et les bombes, la propagande et la calomnie aux soins des médias, l'asphyxie financière et la subordination par l'endettement.

L'Espagne se prépare aussi à un 2e tour de scrutin électoral le 26 juin, élections qui ont été convoquées par le roi Felipe VI parce que la gauche, sous la conduite du Parti Socialiste (PSOE) était incapable de former un gouvernement. La nouvelle coalition de gauche, qui regroupe PODEMOS (« Nous pouvons ») et la Gauche Unie, soit PODEMOS-UNIDOS a de bonnes chances de l'emporter sur le 2e plus grand parti du pays (le PSOE). Mais il reste la droite, c'est-à-dire le Partido Popular (PP) du néolibéral Mariano Rajoy, à battre, chose rendue difficile par une intense propagande notoirement sous influence étrangère (Washington et l'UE) à laquelle s'ajoute la manipulation des électeurs et des urnes.

En fait, les derniers sondages indiquent que le PP est en tête avec 28,2%, suivi par PODEMOS-UNIDOS avec 26,2%, par les socialistes du PSOE avec 18,9% et, finalement, par le nouveau parti du centre-droit CIUDADANOS (« Citoyens »), qui obtiendrait 13,2%.

Si ces élections ne permettent pas de résoudre le problème, ce qui paraît probable au vu des sondages (principe du diviser pour régner), le roi Felipe se tournera sans doute alors vers le PP de Rajoy pour qu'il tente de former un gouvernement. Mais un autre gouvernement de droite de type Rajoy pourrait bien amener l'Espagne au bord de la révolution.

Le Royaume-Uni est dans une classe à part avec un très fort mouvement populaire en faveur du BREXIT. C'est là le reflet d'un mécontentement général envers l'UE et la soumission du Premier ministre David Cameron aux directives opaques de l'UE et à sa Commission Européenne non-élue. Cette vidéo http://subterrnews.blogspot.com/2016/05/brexit-movie-full... illustre assez bien ce que l'UE avait promis et est effectivement en train d'infliger au Royaume-Uni, ce qui n'est pas très différent de ce que la technocratie de Bruxelles inflige au reste de l'Europe.

Si les Brits réussissent, contre la volonté des maîtres de Washington et de Bruxelles, à voter pour la sortie de l'Union Européenne - et si leur vote est accepté - alors, la dynamique du mécontentement européen pourrait bien amener l'effondrement de l'Union et de sa monnaie truquée, non garantie et impossible à soutenir.

Ce serait un coup terrible porté à l'empire US, un coup auquel il pourrait ne pas survivre. Au nombre des conséquences prévisibles, une désintégration de l'OTAN n'est pas à exclure, ce qui pourrait sonner - espérons-le du moins - le glas de l'hégémonie US.

MOYEN ORIENT, AFRIQUE DU NORD et « RESTE DU MONDE »

Cette criminelle offensive globale des USA et de l'OTAN est également dirigée contre le Moyen Orient, l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est, au moyen de guerres fomentées de l'étranger ou par procuration responsables, dans ces régions, du déplacement de millions et de millions de réfugiés, qui en sont réduits à chercher asile dans les pays de leurs bourreaux : en Europe. Et l'Europe - plus que jamais le continent colonialiste qu'il fut naguère - les rejette misérablement, érige des murs, oui des murs, pour les empêcher d'entrer - vous vous rappelez le Mur de Berlin ? - s'entoure de barbelés et les chasse à coups de grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc, y compris les mères avec des bébés et des petits enfants. Il y a des blessés et des morts, dont les médias se gardent bien de faire état. Une fois réfugiés, on oublie qu'ils ont des âmes.

Quelle honteuse abjection est devenue l'Europe ! À peu près 1,3 million de personnes sont entrées, depuis le début de 2015, sur le territoire de 28 états membres et de deux non-membres (la Norvège et la Suisse), un territoire de 4.5 millions kms2 pour 500 millions d'habitants. Le niveau moral de l'Europe est si bas que « aller détruire leurs pays et leurs foyers, OUI, mais les laisser entrer chez nous, NON ! ». Par comparaison, le Liban, qui a une population de 4,5 millions de personnes pour un territoire de 10.500 kms2, a accueilli et offert l'asile à 1.5 million de réfugiés du Moyen Orient et d'Afrique du Nord. Cette Europe, cette Union Européenne, ne mérite pas de survivre. L'inhumanité à une pareille échelle n'est pas supportable, Dieu merci !

L'OTAN, armé jusqu'aux dents au mépris des sacro-saintes promesses faites lors de la chute du Mur de Berlin, continue sa rapide expansion verse l'Est et mène bon train l'encerclement de la Russie, allant jusqu'à occuper militairement l'Ukraine. L'Ukraine fait, depuis des siècles, partie intégrante de la Russie, mais elle représente, pour l'Occident, tant stratégiquement qu'économiquement, un territoire d'une importance cruciale. C'est pourquoi les USA et l'OTAN y ont perpétré, en février 2014, un coup d'État sanglant et installé à Kiev un gouvernement nazi, qui commet des crimes de guerre et contre l'humanité dans la région du Donbass (Ukraine Orientale), y déchaînant une guerre civile à coups d'atrocités dont l'Occident n'a pas honte de rendre la Russie responsable. Ces accusations, vous l'aurez deviné, étant fabriquées et répandues par les médias de la pressetituée.

L'agression ne s'arrête pas là. L'Empire du Chaos et de la Tuerie est maintenant occupé à « pivoter » vers l'Est, c'est-à-dire vers la Chine, autour de laquelle Washington a déjà déployé près de 60% de sa flotte, qui croise actuellement en Mer de Chine méridionale. Simultanément et de manière provocatrice, l'aviation US n'en finit pas de survoler l'espace maritime et territorial de la Russie et de la Chine, tandis que des navires de guerre US patrouillent dans la Baltique, a proximité et parfois dans les eaux russes, tout en accusant les Russes de les « menacer » avec leurs jets de combat. Ce qui n'empêche pas les génies du jeu d'échec Poutine et Jinping de maîtriser l'échiquier géopolitique, non seulement pour protéger leurs pays respectifs, mais aussi pour sauvegarder l'humanité d'un Troisième Bain de Sang et d'une très possible extinction.

Pour un observateur extérieur, tout cela ressemble furieusement à une fin de partie. Pas, il faut l'espérer, à une fin de partie pour le monde tel que nous le connaissons, mais pour le tyran occidental. On dirait une bête féroce acculée, fouettant l'air en tous sens avec une force d'autant plus aveugle et meurtrière qu'elle sait qu'elle va mourir, s'acharnant follement à détruire et à dévorer tout ce qu'elle peut encore saisir avant de sombrer dans l'oubli.

Tout ce que « Nous le Peuple », qui sommes pillés depuis un siècle par cette clique de prédateurs, avons à faire, c'est d'éviter une guerre nucléaire qui pourrait signifier la fin de l'espèce humaine. C'est « Tout ». Mais c'est Beaucoup.

Nous avons peu d'options. Une d'entre elles, peut-être la plus viable et la moins sanglante, est de mettre en échec la globalisation ou Nouvel Ordre Mondial, en brisant l'hypocrite et frauduleuse Union Européenne, c'est-à-dire en revenant à, ou plutôt non, en progressant le plus rapidement possible vers un concept de production nationale, pour des marchés nationaux avec des monnaies nationales et des banques publiques réellement mises au service du public et travaillant pour les peuples et pour l'économie des peuples.

Cela seul aiderait énormément à vaincre l'économie-poison du monstre et ses systèmes monétaires de pacotille croulant sous les dettes et enchaînés au dollar. Pour le commerce international des nouveaux pays souverains, Russie et Chine, se libérer de la domination d'un dollar détaché de l'euro et de son actuel système de transfert international ne paraît pas une perspective éloignée. Que le reste du monde les suive dans cet effort est essentiel.