Commentaire : Il est vraiment étrange qu'une personne ayant traversé l'Atlantique et sans emploi vient incendier une voiture de police dans le pays d'accueil. C'est comme si la personne était là dans ce but bien précis. Quels sont ses commanditaires ? En serons-nous plus sur ses motivations ou l'affaire sera sans suite ?


JUSTICE Le véhicule de police avait été incendié alors que deux agents se trouvaient à l'intérieur, le 18 mai dernier à Paris...

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© Thibauld MALTERRE AFPPhoto prise par téléphone portable d'une voiture de police incendiée lors d'une contre-manifestation à Paris le 18 mai 2016
Un cinquième suspect, un Américain de 27 ans, a été mis en examen et écroué dimanche dans l'enquête sur la violente attaque d'un véhicule de police, incendié alors que deux agents se trouvaient à l'intérieur, le 18 mai à Paris.

Comme les quatre premiers suspects, cet homme a été mis en examen notamment pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, destruction de bien en bande organisée et violences en bande organisée, a annoncé dimanche le parquet de Paris.

Pas le même profil que les autres mis en cause

Mais il ne présente pas tout à fait le même profil que les autres mis en cause, présentés comme des militants « antifas » (antifascistes) par le parquet de Paris. A ce stade, les réponses sur son profil sont encore floues : d'après ses déclarations, il serait arrivé très récemment en France, n'a pas d'emploi ni de logement fixe mais est hébergé chez des amis, a indiqué le parquet.

Arrêté jeudi lors d'une nouvelle manifestation contre la loi travail, il a usé de son droit au silence en garde à vue sur les faits qui lui sont reprochés, ajoute le parquet. Il a simplement reconnu devant le juge d'instruction sa présence lors de la manifestation du 18 mai, tout en niant une implication dans les violences, a précisé la même source.

Il est soupçonné d'avoir pris part aux violences en jetant un poteau sur le pare-brise

Les enquêteurs l'avaient déjà repéré lors de précédentes manifestations et l'ont identifié grâce à l'exploitation des vidéos de l'attaque, a détaillé le parquet de Paris. Il est soupçonné d'avoir pris part aux violences en jetant un poteau sur le pare-brise avant du véhicule. L'homme a demandé à comparaître ultérieurement devant le juge des libertés et de la détention (JLD), mais il a été incarcéré en attendant.

Les quatre premiers suspects, trois étudiants de 18 à 21 ans et un homme de 32 ans, avaient été arrêtés le soir même des faits. Le plus jeune a été placé en détention provisoire, tandis que trois autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, suscitant la colère des syndicats de police. Le parquet a fait appel et les trois mis en examen doivent comparaître à nouveau jeudi.