Comment: Dedans, dehors, cela change t-il réellement quelque chose ? Peux-t-on sérieusement imaginer que les forces qui contrôlent notre monde soient pris au dépourvu par l'issue d'un referendum ? La forme change, mais le fond reste le même : s'il n'y a pas d'intégration à l'Europe des dictatures, si, par "effet domino", d'autres suivent, alors le plan A cédera probablement la place au plan B. Puis, éventuellement, au plan C. L'artificialité du Système est telle que la crise économique dévastatrice et provoquée qui s'en vient - salutaire pour l'élite psychopathique - se souciera en vérité bien peu du visage politique de ses victimes, européennes ou pas. Si Soros nous parle d'apocalypse à propos du Brexit, on veut bien le croire : celle-ci semble nous attendre de toute façon, à tous les tournants que veulent nous faire prendre les décideurs de l'ombre.


brexit
© reuters
Par le référendum sur le Brexit qui s'est tenu le jeudi 23 juin, les Britanniques ont finalement choisi de se séparer de l'Union européenne. 51,9 % des Britanniques ont voté « out ».

Le 23 juin, 17 410 742 des Britanniques ont voté pour la sortie de l'Union européenne, 16 141 241 contre. Selon les chiffres officiels, le taux de participation aurait été très élevé, 72,2% de la population britannique s'étant rendus aux urnes. Jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 21h (heure locale), la population de la Grande-Bretagne s'est mobilisée pour se prononcer sur l'avenir de son pays. Plus de 46 millions de Britanniques étaient inscrits sur les listes et le vote a atteint un taux de participation historique.

Un vote serré

Tout au long de la journée et jusqu'à la dernière minute, le « in » ou le « out » se sont maintenus plus ou moins à égalité dans les sondages. Craignant une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, la totalité de la classe politique britannique avait demandé au Premier ministre, David Cameron, quelques minutes après la fermeture du scrutin, à ce que le pays reste dans l'Union quels que soient les résultats du vote. Or, malgré le repli des politiques et le scepticisme des sondages sur la victoire du « out », le peuple britannique a décidé que la Grande-Bretagne devait prendre une voie différente de celle que lui proposait l'Union européenne.

Se préparer à l'après Brexit

Depuis plusieurs semaines, les institutions financières craignaient que la Grande-Bretagne sorte de l'Union européenne. Le FMI avait alors mis en garde qu'un Brexit risquerait de provoquer une poussée d'euroscepticisme et d'ouvrir une « longue période d'incertitude » financière. Le jour même du vote, les dirigeants du G7 ont par ailleurs publié une déclaration conjointe sur les mesures nécessaire à prendre pour soutenir les marchés financiers en cas de Brexit. « La déclaration confirme l'accord entre les pays du G7 que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables », a déclaré à l'agence Reuters un des représentants du G7.

Le milliardaire George Soros avait prévenu qu'il y aurait, en cas de Brexit, une situation « d'apocalypse mondiale », et que la livre sterling pourrait dévisser face aux autres devises mondiales.

Déception des dirigeants

La plupart des dirigeants continentaux espéraient se réveiller avec une Grande-Bretagne faisant toujours partie de l'Union européenne. Le jour du référendum, François Hollande avait déclaré que « bien sûr », il souhaitait apprendre que les Britanniques étaient « restés dans l'Union européenne, parce que c'est leur place ». Pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, un Brexit est néanmoins irréversible. Il avait ainsi prévenu le 22 juin que « Les hommes politiques britanniques et les électeurs britanniques doivent savoir qu'il n'y aura en aucune sorte de nouvelle négociation » avec le Royaume-Uni.

L'Union européenne et la Grande-Bretagne devront donc ré-apprendre à vivre l'un sans l'autre.