Le Premier ministre s'est rendu à Lyon le 5 juillet dans la foulée de l'adoption en seconde lecture de la loi Travail à l'Assemblée nationale. Un dispositif policier dantesque était présent, à défaut de manifestants.


Sa popularité ne cesse de s'écrouler dans le sillage de celle du président de la République. Souvent chahuté quand il se déplace, Manuel Valls était accompagné d'un impressionnant cortège policier pour sa dernière visite à Lyon. Cible numéro un des opposants à la loi Travail, le Premier ministre a mobilisé pas moins de 47 camions de CRS pour sa venue dans la capitale des Gaules. Tout ce dispositif pour... aucun manifestant.

Attendu aux alentours de 18h dans le quartier Part-Dieu, le locataire de Matignon était invité à venir signer le «Pacte Etat-Métropole» concocté par l'Association France urbaine. Cette dernière représente les communautés urbaines et est présidée par le maire de Lyon, Gérard Collomb.

Le coût du dispositif non communiqué

Les militants de Nuit Debout avaient prévu un comité d'accueil un peu spécial. Ils devaient lancer «une casserolade», autrement dit, un concert de casseroles. Visiblement prévenues, les forces de l'ordre avait sorti l'artillerie lourde.

47 camions de CRS, policiers en civil, motards et policiers municipaux veillaient au grain pour que la visite de Manuel Valls se déroule sans encombre. Les accès au siège de la communauté urbaine ont d'ailleurs été fermés.

Ce que la sécurité déployée n'avait pas anticipé, c'est que les «casserolades» lyonnaise de Nuit Debout ne rassemblent en général qu'une trentaine de personnes. De plus, l'intersyndicale n'avait appelé à aucune action. Résultat, les très nombreux membres des forces de l'ordre se sont ennuyés ferme. Aucun manifestant n'a pointé le bout de son nez.

Le Premier ministre a vécu des déplacements houleux ces derniers temps. A Montpellier, le 1er juillet, il a inauguré une ligne de tramway sous les huées des opposants à la loi Travail. Sans parler de sa visite au Salon de l'Agriculture en février dernier.


La préfecture n'a pas communiqué le coût du dispositif policier déployé à Lyon.