Comment: Un exemple typique d'une étude aux conclusions biaisées. Il est suggéré dans l'article que puisqu'il y a une différence de risque de décès entrainé par la consommation de protéines maigres et de protéines grasses, et que cela joue en défaveur de ces dernières, c'est que le gras est responsable du-dit risque de décès. Rien n'est plus faux. Il y a bien d'autres paramètres à prendre en compte, dont un en particulier : la consommation d'hydrates de carbone (sucres). Quelque soit la forme qu'ils prennent - fruits, sodas, légumes, légumineuses, céréales, etc. - c'est l'association lipides-glucides qui est particulièrement néfaste pour notre santé. De plus, les graisses proposées par notre alimentation moderne sont le plus souvent de mauvaises qualité : huiles végétales (bio ou industrielles), acides gras trans ; également tous les produits tirés d'animaux nourris aux céréales, aux grains, aux farines et issus d'élevages industriels : bœufs, poulets, porcs, poissons, etc. qui donnent au gras des propriétés hautement inflammatoires.

Pour comprendre de façon plus pointue que la consommation de gras, si bénéfique soit-elle, répond tout de même à certaines règles, on pourra consulter les articles suivants et les références bibliographiques indispensables qui y sont liées : On notera un petit coup de propagande anti-viande rouge, vite fait, bien fait, en passant. A ce propos :

proteines
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Selon des chercheurs qui ont étudié l'alimentation de 130 000 personnes, si les protéines maigres réduisent les risques de décès, la consommation de protéines grasses renforce ce risque, chez les personnes qui n'ont pas un mode de vie sain.

Il a fallu trois décennies pour mener cette étude. Ce lundi, les chercheurs de l'université Harvard ont révélé le fruit d'un travail d'analyse des comportements alimentaires de 130 000 personnes. Cette enquête, publiée ce lundi dans le Journal de l'Association médicale américaine de médecine interne (JAMA), confirme ce que beaucoup de professionnels de la santé affirment depuis des décennies: la consommation de protéines maigres (poulet, poisson, noix) réduit les risques de décès.

Les personnes qui boivent beaucoup d'alcool, sont en surpoids, fument ou ne pratiquent pas d'activité physique et consomment des protéines grasses (oeufs, produits laitiers et surtout les viandes rouges comme le boeuf et le porc) de façon excessive, voient au contraire augmenter leur risque de décès. Pourtant, et contrairement à ce que d'autres études affirmaient auparavant, la consommation de ces protéines grasses par des personnes en bonne santé, n'aurait pas d'incidence négative sur leur risque de décès.

Les personnes au mode de vie sain préfèrent les protéines maigres

Selon Mingyang Song, chercheur au Massachusetts General Hospital co-auteur de l'étude, son groupe de travail "s'attendait à ce que l'impact (de la consommation de protéines grasses, ndlr) soit moins important dans le groupe des personnes ayant un mode de vie sain, mais pas à ce que ce lien disparaisse complètement".

"Quand nous avons regardé les données de plus près, nous avons constaté que le groupe des personnes ayant un mode de vie malsain consommait plus de viandes rouges, d'oeufs et de produits laitiers riches en matières grasses, continue-t-il, alors que le groupe des personnes ayant un style de vie sain consommait plus de poisson et de volaille." Les chercheurs conseillent de préférer la consommation des protéines présentes dans le pain, les céréales, les pâtes, les haricots, les noix et les légumineuses.