Alors qu'un projet de loi accordant de larges pouvoirs aux services de renseignement britanniques suscitait la polémique, une enquête indépendante assure qu'il s'agit de la seule manière de lutter efficacement contre la menace terroriste.Selon les résultats de l'enquête menée par David Anderson, la collecte non-ciblée de données personnelles, en vrac, serait d'une «utilité vitale» pour les services de renseignement et la police britanniques, afin notamment d'empêcher des attaques terroristes sur le territoire national.

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© GoogleL'ignorance des brebis face à la surveillance du prédateur
Le rapport indépendant était chargé d'évaluer le bien-fondé du projet de loi élaboré en novembre 2015 par l'actuel Premier ministre, Theresa May, alors ministre de l'Intérieur. Le projet donnait un pouvoir élargi aux services de police et d'espionnage dans le cadre d'enquêtes portant sur la criminalité, la pédophilie et le terrorisme.

La technique préconisée visait à collecter des informations privées en masse, sans cibler de suspects particuliers, afin d'optimiser la quantité de renseignements en possession des services secrets.

Pour David Anderson, ces mesures ont un «but clairement opérationnel», à savoir la lutte contre le terrorisme. Elles «jouent un rôle important pour identifier, comprendre et prévenir des menaces en Grande-Bretagne» et seraient même d'une «utilité vitale», précise le rapport.

Conscient des questions éthiques soulevées par cette méthode, David Anderson a invité des experts à se pencher sur la question de savoir comment optimiser l'efficacité des services de renseignement, tout en diminuant leur impact sur la vie privée des citoyens.

Le Premier ministre Theresa May s'est félicité du résultat de l'enquête. Elle a déclaré que le rapport Anderson démontrait en quoi la possibilité de récolter des informations en vrac était d'une importance cruciale pour les services de sécurité et de renseignement britanniques, ajoutant qu'il s'agissait de la «seule façon» de protéger les citoyens du Royaume-Uni.