electricity transmission tower
L'an passé au mois d'août, on a appris que l'Etat avait loué pour 99 ans (donc vendu) une aile du château de Versailles à un groupe hôtelier. Eh bien c'est également mi août qu'on apprend (merci à mes lecteurs chez EDF). Stéphane nous dit : "le gouvernement a décidé d'ouvrir en catimini le capital de la filiale d'EDF qui est en charge de l'étude et de la maintenance des Lignes haute tension. Il s'agit de Réseau de Transport Electrique (RTE). La directive européenne mets l'ensemble des opérateurs électriques sur la paille, EDF compris.

L'ouverture du capital de RTE est donc sensée sauver la mise d'EDF, mais comme on ne s'attaque pas au coeur du problème, ce n'est donc qu'une argutie pour privatiser RTE qui est une entreprise qui donnera une rente financière assurée à son futur propriétaire! Derrière la Caisse des Dépôts et Consignations qui est pressentie pour rentrer au capital se cachent en effet des intérêts privés. Le syndicat CGT(majoritaire) a diffusé un tract explicatif sur ce sujet.

Notez que la faillite des opérateurs électriques mériterait qu'un journaliste fasse un papier dessus, vue les conséquences potentielles pour l'ensemble de l'économie européenne et de la vie quotidiennes des européens!"

De son côté, Mme Landry a vu la réaction du syndicat FO: ""Démantèlement", le mot a été prononcé à de nombreuses reprises au cours de ce congrès, notamment au cours de la discussion sur la rapport d'activité des quatre dernières années, adopté à l'unanimité. Evoquant les changements de noms des entreprises GDF-Suez, devenu Engie en 2015, puis celui maintenant d'ErDF, filiale d'Edf chargée de la distribution d'électricité, qui devient Enedis, des changements qui coûtent chaque fois des dizaines, voire des centaines de millions d'euros, Vincent Hernandez a notamment alerté : "Derrière ces changements de nom, il y a en réalité le démantèlement de nos entreprises, pour les isoler les unes des autres, les fragiliser socialement pour mieux les revendre ensuite".

Comme pour illustrer ces propos, Engie a confirmé ce 7 juin qu'il renoncera à « un certain nombre d'activités » dans les trois années à venir et que « forcément, cela va engendrer des suppressions de postes ». Encore détenu à 33% par l'Etat français, le groupe prévoit au total 15 milliards d'euros de cessions d'actifs à l'horizon 2018, dont plus du tiers ont déjà été engagés.

Privatisations des installations hydrauliques, fermeture des centrales thermiques, sous-investissement ou investissements hasardeux qui s'apparentent plus à des « coups » financiers dans le nucléaire... Au désengagement croissant de l'Etat, les délégués au congrès de la FNEM FO ont opposé leur revendication d'un retour à la loi de nationalisation de 1946. Elle constitue, ont-ils souligné, avec le statut du personnel, la seule barrière valable contre le dumping social dans un secteur proche de la désintégration." Lire ici le Congrès de FO Engergies et Mines.

Well, c'est le projet européen dans sa splendeur: tout privatiser, absolument tout et le donner discrètement aux multinationales américaines... Le souci est que maintenant, c'est trop tard...