Comment: La soupe habituelle nous est servie : blablabla... grand progrès médical et technique blablabla... ceux qui ne peuvent pas avoir d'enfants vont être heureux, c'est une injustice réparée blablabla... on comprend toujours mieux comment la nature fonctionne blablabla.

Un énième compte à rebours a commencé : celui de nombre d'années qui nous sépare de la « naissance » des premiers humains d'élevage, ceux qu'on cultivera pour le plus grand bien de l'humanité, on nous l'assure.

souris
© filo / istock Selon plusieurs experts interrogés, cette publication entrouvre aussi des perspectives d'application pour la procréation médicalement assistée
Les scientifiques ont injecté du sperme de souris dans une cellule qui n'est pas un ovule. Une méthode qui ouvre des perspectives en matière de procréation médicalement assistée.

C'est une petite révolution. Des chercheurs sont parvenus pour la première fois à faire naître des souris en injectant du sperme dans une cellule qui n'est pas un ovule, selon une étude publiée mardi.

"On pensait que seul un ovocyte était capable d'activer le sperme pour rendre possible le développement de l'embryon. C'est la première fois que l'on obtient un développement mené à terme en injectant du sperme dans des embryons", a déclaré le docteur Tony Perry, principal auteur de l'article, publié dans la revue Nature.

Des souris vivantes dans 24% des cas

L'"embryon" utilisé est une forme très particulière et artificielle, obtenue en stimulant chimiquement un ovule pour qu'il commence le processus de division cellulaire sans intervention de spermatozoïdes. En injectant du sperme dans ces cellules particulières, appelés parthénotes, les chercheurs sont parvenus à faire naître des souris vivantes dans 24% des cas.

souris
© Nature CommunicationsLes deux premières souris nées de cette manipulation, Phicsia et Phicsim.
Ces bébés souris sont devenues des adultes fertiles et ont eu une espérance de vie normale, a souligné le Dr Perry au cours d'une conférence de presse à Londres.

Des perspectives pour la PMA

Selon plusieurs experts interrogés, cette publication, qui participe à une meilleure compréhension des mécanismes de la reproduction chez les mammifères, entrouvre aussi des perspectives d'application pour la procréation médicalement assistée.


Comment: Grand dieu, il est vrai que nous n'avions pas vraiment saisi que, dans la nature, c'est bien un ovule et un spermatozoïde qui doivent se rencontrer pour créer un être vivant. Heureusement que nous avons là des expériences tout à fait artificielles pour le comprendre.


Les auteurs de l'étude, de l'université de Bath au Royaume-Uni et de l'université de Regensburg en Allemagne, envisagent même qu'on puisse un jour se passer d'ovules pour la reproduction.

"C'est un tour de force technique", a jugé Robin Lovell-Badge, biologiste britannique au Francis Crick Institute, à Londres. "Je suis sûr que cela nous apprendra des choses importantes sur la reprogrammation (cellulaire) lors des premiers stades du développement", même si l'article "ne dit pas encore comment", a-t-il ajouté.

De la théorie à la pratique, il y a encore plusieurs pas

L'étude a réussi à montrer que l'activation du génome paternel contenu dans le sperme, opération qui déclenche la formation de l'embryon, "peut se faire à un stade plus tardif qu'anticipé au départ, pas seulement dans l'ovocyte", a observé Marie-Hélène Verlhac, chercheuse en biologie cellulaire au CNRS. A l'avenir, "on peut imaginer utiliser aussi les parthénotes" dans la reproduction médicalement assistée, a-t-elle ajouté, ce qui permettrait de moins dépendre des ovocytes, dont la collecte est très contraignante.

Si, pour l'instant, on est obligé de partir d'un ovocyte pour fabriquer ce parthénote, on peut imaginer qu'on pourra s'en passer à l'avenir, en les produisant par exemple à partir de cellules de peau, a avancé le Dr Perry.

"Mais les souris ne sont pas des humains (...). Même si c'est possible en théorie, il faudra de nombreuses années pour comprendre les risques pour l'ADN et la santé des humains", a averti Simon Fishel, directeur général de la clinique privée britannique Care Fertility.


Comment: Le petit bémol de circonstance, politiquement correct. De la théorie à la pratique, ce n'est en général qu'une question d'argent... et de propagande, afin de faire accepter l'inacceptable.