Voici un court documentaire de Fanny Mauve tiré des ressources de L'Institut National de l'Audiovisuel et datant de 1958 traitant en bref des découvertes en biologie cellulaire effectuées au cours de la première moitié du XXe siècle.
Transhumanisme
© Inconnu
Alors que la génétique n'en était qu'à ses balbutiements, nous allons voir que certains scientifiques de l'époque étaient déjà expert dans les domaines de la reproduction artificielle ou de l'embryologie expérimentale.

En effet, entre vie éternelle et monstruosité de la science, ses chercheurs allaient écrire l'avenir avec des révélations sur le vivant n'ayant rien à envier au domaine de la science-fiction.

Jacques Loeb, Eugène Bataillon et Grégory Pincus : La fin du mâle ?

En 1900, Jacques Loeb brillant biologiste de formation, parvient à féconder un oursin sans gamète masculine. Puis, en 1910 ce sera au tour de Eugène Bataillon d'en faire de même, avec une grenouille cette fois-ci. Et enfin en 1939, Grégory Pincus réussi le prodige d'en faire autant avec un mammifère, à savoir une lapine.


Aussi étrange que cela puisse paraître, ceci existe déjà dans la nature mais uniquement chez des espèces bien définies à l'image de certains lézards capables d'auto-procréer. C'est ainsi qu'allait naître alors la parthénogenèse artificielle. On peut à terme se demander s'il ne serait pas possible de l'appliquer aux êtres humains, le règne des femmes serait alors indéniable, ce qui n'est pas sans rappeler d'ailleurs certains écrits envisageant une telle possibilité.

Marc Simonet : Plantes monstrueuses

Marc Simonet par ajout de colchicine -un alcaloïde très toxique- sur des bourgeons parvient à créer des plantes gigantesques, capables elles-aussi d'engendrer par la suite d'autres plantes tout aussi géantes et ce, indéfiniment.

Frankhauser : Salamandres trisomiques


Par refroidissement d'un œuf de salamandre, l'américain Frankhauser est parvenu à obtenir des petits à triples lot de chromosomes deux fois fille de leur mère et une fois fille de leur père, permettant alors une constitution exceptionnelle.

Étienne Wolff : Créateur de vie et de monstres

En fractionnant un unique œuf de canne, le Français Étienne Wolff est parvenu à créer plusieurs canards au lieu d'un seul prévu. Il a de plus été capable de conserver indéfiniment des organes, continuant de se développer hors d'un corps. Mais ses travaux ne s'arrêtent pas là, il a aussi étudié les effets des rayons ultraviolet sur la vie et a réussi à recréer les malformations communes à l'homme en bombardant de ses mêmes rayons certaines parties de l'embryon permettant alors d'en avoir une meilleure compréhension.

Jean Rostand : Le pré-transhumaniste

En étudiant ces mêmes monstres créés de la science, le biologiste et écrivain Jean Rostand cherche les causes de l'hérédité et de l'amélioration de l'espèce, faisant de lui une sorte d'avant-garde en terme d'amélioration potentielle de l'homme par la biologie.

Alexis Carrel : Immortalité


Alexis Carrel par ses travaux parvient à la conclusion que les cellules peuvent devenir pratiquement immortelles sous certaines conditions.

Roger-Jean Gautheret : Cancer et immortalité

En découpant des morceaux de carotte et en les plongeants dans un liquide nutritif, Roger-Jean Gautheret est parvenu à obtenir des tissus capables de croître et de vivre indéfiniment, permettant ainsi à un minuscule morceau de grandir sans jamais s'arrêter. Ses recherches ont alors permis d'ouvrir un champ de recherche sur l'immortalité des cellules cancéreuses.

Bien que la biologie ait encore évolué de nos jours, on ne peut s'empêcher d'imaginer jusqu'où l'étude du vivant ira, ce que nous en feront et jusqu'où nous irons avec elle. Les barrières éthiques n'ont en tout cas de cesse de ralentir sa progression, car pour beaucoup jouer avec le vivant revient à jouer à Dieu. Mais toutes ses perspectives que la biologie nous ouvre offre à l'humanité des possibilités fascinantes quant à gérer sa propre évolution.