La rebellion fait de nouvelles victimes au Yémen. De violents affrontements entre les autorités et les manifestants dimanche ont fait un mort à Aden et des dizaines de blessés à Sanaa. Cela s'ajoute aux sept morts survenues samedi et aux deux décès de vendredi dans différentes villes.

Le bilan pourrait s'alourdir.

Les heurts de dimanche auraient commencé avec l'attaque de policiers et de partisans du roi Saleh contre des manifestants qui campent à l'Université de Sanaa depuis le début de la rébellion, fin janvier.

« Les assaillants ont tiré à balles réelles et tiré des gaz lacrymogènes », a indiqué un manifestant à l'AFP, ajoutant que les « blessés se comptent par dizaines et sont soit atteints par des tirs, soit souffrant de suffocations ».

La plupart des blessés auraient été gazés. La police soutient qu'il s'agit de gaz lacrymogènes, alors que les témoins et le personnel médical sur place parlent de gaz innervants.

Le ministère de l'Intérieur parle de son côté de 161 policiers blessés dans les quatre villes où des heurts ont eu lieu. Des blessures causées par des manifestants qui auraient ouvert le feu, selon le ministère.

Selon des témoins, la foule a répliqué par des jets de pierre. À Sanaa, les manifestants blessés ont pu trouver refuge dans une mosquée transformée en hôpital.

Les États-Unis ont réclamé dimanche « l'arrêt immédiat » des violences, se disant « profondément préoccupés » par les derniers événements.