radar, jet
Le plan de frappes aériennes massives de l'OTAN contre la Syrie semble avoir fait flop.

Tandis que les principaux médias occidentaux évoquaient encore jeudi de possibles frappes d'envergure des États-Unis et de l'OTAN contre les positions de l'armée syrienne pour contrer l'avancée de celle-ci à Alep, le Porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnst annoncé une première reculade.

« Il est improbable que les actions militaires contre le régime d'Assad dans le but de remédier à la situation à Alep aident à parvenir aux objectifs poursuivis par un certain nombre de parties aujourd'hui, concrètement la réduction de violences », a déclaré le porte-parole de l'administration américaine Josh Earnest lors d'un point presse avant de lancer un " Mais je ne vais exclure aucune possibilité" pour tempérer l'effet de cette machine arrière.

D'où vient ce virage américain ?

Hier, jeudi, le ministère russe de la Défense annonçait, après les bombardements de la coalition américaine, qui avaient décimé l'armée syrienne le mois dernier, que, « toutes les mesures nécessaires ont été prises pour éviter de telles « erreurs » contre les troupes russes et des sites militaires en Syrie. ».

Jeudi encore, Igor Morozov, membre de la commission des relations extérieures du parlement russe, avait évoqué les batteries de missiles S300 et S400 russes déployés à Tratous et à Lattaquié et qui sont prêts à "endiguer toute attaque aérienne"

"Il se peut que les Américains visent les formateurs et les conseilleurs militaires russes au cours de leur campagne de bombardements d'où la nécessité pour la Russie de se tenir prête à riposter à n'importe quelle attaque. L'une de ces ripostes serait de créer une zone " no-fly" au-dessus de la Syrie".

Interrogé par le journal Izvest, le député a affirmé que Moscou avait livré à Damas des systèmes "Buk-M1" et "OSA", ce qui empêchera les États Unis de reconduire l'expérience irakienne en Syrie. Il y a en plus d'autres missiles qui pourront refroidir certains esprits échaudés!"

Le journal ajoute : "les batteries de missiles S300 livrées à l'armée syrienne passent à l'action en première étape en visant les missiles balistiques en survol et tirés depuis la mer. En outre, la Russie envisage de livrer des dizaines de blindés et de camions militaires aux Syriens, un arsenal qu'elle conservait jusqu'ici dans ses stocks d'armes."

Les analystes politiques estiment que la zone "no-fly" russe est beaucoup plus faisable que celle des États-Unis et de leurs alliés, d'où une première reculade de Washington et cie après la surchauffe médiatique de ces derniers jours.